Homo Quadragenus
Datte: 01/09/2020,
Catégories:
couple,
Collègues / Travail
amour,
nonéro,
amourdura,
... ! Les réactions des salariés, je les connaissais toutes. De la femme qui s’effondre en larmes à l’homme qui se lève en tapant du poing sur la table et en proférant des menaces, ceux qui jouent sur la pitié, sur l’intimidation, ceux qui sont abasourdis et sans réaction, les différentes phases qui suivent l’annonce, le rejet d’abord pour finalement arriver à l’acceptation. J’étais préparé à tout, j’avais un discours et une attitude tout prêts pour toutes les situations. Pour tout, sauf ça. Et puis tout a été très vite. Elle a reculé sa chaise, remonté sa jupe et écarté les jambes. Elle ne portait pas de culotte. Son sexe était rasé, j’avais une vue très nette sur sa fente. Elle a porté la main sur son clitoris et a commencé à se caresser. J’ai dû rester la bouche ouverte tout ce temps-là. Et puis j’ai retrouvé mes esprits. Je me suis levé, je lui ai dit de se rhabiller et j’ai mis fin à l’entretien. Elle est sortie de mon bureau en me jetant un regard langoureux et en remontant sa jupe sur sa fesse nue. Je suppose qu’elle voulait me signifier que la proposition tenait toujours. J’ai été incapable de travailler le reste de la journée. Je suis rentré tard à la maison, je n’avais pas envie d’affronter le regard de ma femme. Je n’avais pourtant aucune raison de me sentir coupable, je n’avais rien fait. Quoique… J’étais complètement perdu dans une foule de sentiments mêlés. Et ce que je sentais lentement émerger de ce tumulte me mettait mal à l’aise. Mon premier sentiment, le plus ...
... fort au départ, a été l’indignation. J’ai été choqué qu’une femme puisse ainsi offrir si facilement son corps. Ce sentiment-là était facile et rassurant. Je rejetais toute la faute sur elle, cette Marie-couche-toi-là prête à écarter les cuisses pour un inconnu. Moi, là-dedans, j’étais blanc comme neige, j’avais refusé. Puis j’ai pensé qu’elle m’avait proposé cela pour sauver son poste. Cette situation de départ, c’est bien moi qui l’avais créée. C’est moi, et pas elle, qui la licenciais. Et pour de mauvaises raisons. Et là a resurgi, démultipliée, cette culpabilité latente qui me taraudait depuis plusieurs mois. Virer des gens juste pour augmenter le profit, et faire travailler ceux qui restent deux fois plus pour compenser la perte d’effectif. Premier motif de malaise, professionnel. Puis mes réflexions se sont déplacées sur le plan personnel. Comme elle me l’avait fait remarquer, je l’avais reluquée à plusieurs reprises. Ce n’était pas ma fonction qui me faisait regarder son cul, c’était mon appétit d’homme. En y réfléchissant, elle n’avait fait que rebondir sur une situation que là aussi j’avais créée. Deuxième motif de malaise, personnel. Puis, au fil des heures, est apparu un autre sentiment, qui a fini par s’imposer comme une évidence. J’ai réalisé que j’avais envie d’elle. L’image de son sexe offert revenait me hanter à une fréquence de plus en plus grande, comme un stroboscope qui accélère. Avant de quitter le bureau, j’ai réalisé avec effroi que je bandais. Troisième ...