Les fantômes d'un passé lointin (4)
Datte: 03/09/2020,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... blottie tout contre moi. — Un matin, il vint me voir. Il me retira cette chaine qui m’attachait à ces murs. Sur le sol, il prit possessions de mon corps en me pénétrant tendrement, amoureusement. Il me fit l’amour comme aucun homme n’y était parvenu. Cela dura jusqu’à la cloche qui l’appelait dans cette maudite chapelle. De sa tunique, il sortit une longue et fine dague. Je compris que ma fin était toute proche. Il m’expliqua ce qu’il allait advenir de nous, sa congrégation était au courant de notre amour. Il refusait que je ne sois plus torturée que pour avouer nos crimes. Il préférait mettre fin à nos jours. Il m’embrassa le plus tendrement qu’il lui était possible, ses yeux étaient emplit de larmes. Il planta lentement sa lame dans mon corps, remontant jusqu’à mon corps sans jamais quitter ma bouche. Alors que je voyais la lumière décliner dans mes yeux, je l’entendis hurler et tomber près de moi, mort. Je mourus peu après en tirant la langue au moine qui arrivait en trombe. Cette lecture nous fit pleurer. L’un contre l’autre, nous trouvions cette mort plus horrible encore. Martine se mit à genou et se mit à prier avec la ferveur qu’elle avait en elle. Ses prières n’étaient pas pour en haut, mais pour cette femme et ce moine. Elle les suppliait de jamais partir d’ici en promettant que nous reviendront, chaque année à la même date. Le constat était clair pour Martine comme pour moi. Je savais Martine adepte de ce genre de jeu parfois très douloureux et moi, j’étais tout ...
... aussi convaincu qu’elle que c’était là, l’essence même de notre amour désormais. Quand la petite porte s’est ouverte, nous avons hésité longuement à quitter ce lieu, nous étions à court de vivre. Nous sommes restés cloitré toute une semaine, une semaine de bonheur à l’état le plus pur pour nous. Dehors, le soleil brillait dans tout son éclat. Une forme apparut devant nous, une femme à n’en pas douter, belle, la poitrine lourde, le corps encore durement marqué des nombreux supplices qu’elle reçut. À ses côtés, une robe de bure apparut un homme, le chef de cette congrégation, le père supérieur, l’amant de cette femme. En nous approchant d’eux, je pensais les voir disparaitre. Mais une main délicieusement chaude caressa ma joue, celle de Martine. — Vous reviendrez comme je suis revenue. Prenez mon journal, vous écrirez votre suite désormais. Martine, tes prières nous ont réchauffés le cœur de mon amant et moi. — Qui que vous soyez, madame. Je ne sais comment vous remercier. — C’est à mon compagnon et bourreau qu’il faut le demander, pas à moi. Sachez seulement, nos corps sont encore ici, justes là, sous nos pieds. Ma douce Martine, ne craigniez rien de votre amant, s’il voue tue, c’est uniquement de plaisir. Nous savons que vous reviendrez nous conter vos aventures, les vivres avec nous deux. À travers vous, nous avons eu de merveilleux moment. — Soyez sans crainte, dans un an, jour pour jour, nous serons ici. Nous fleurirons votre tombe et nous nous enfermerons encore avec vous ...