Natasha & Franck (5)
Datte: 04/09/2020,
Catégories:
Transexuels
... barrage était entrain de céder. Elle venait de prendre une décision qui allait bouleverser sa vie, celle de ses enfants. Et même celle se son mari, mais ça, elle s’en contrefichait éperdument. Tout ce qu’elle voulait c’était un peu de réconfort. Je pouvais bien lui offrir cela. Une demi-heure était passée et lorsque nous arrivions à la maison, Françoise avait encore les yeux humides. Je la tenais par la taille et elle avait penché sa tête contre moi. « Maman ! Tu ne serais pas entrain de me piquer mon mec ? dit-elle, d’un air faussement courroucé. -Si, mais je te le prêterai si tu es sage ! » Françoise attrapa une chaise et vint s’assoir près de sa fille. Elle lui expliquait son idée de l’inscrire à la fac de Saint-Etienne, tout en omettant de parler du divorce. Il n’était pas nécessaire pour Marie qu’elle soit au courant avant la fin des vacances. Il valait même mieux attendre que Gérard ait validé le choix de la fac avant de lui annoncer quoi que ce soit. Marie acquiesçait. Elle était ravie. Je commençais à avoir faim. Je me proposais de préparer le repas. Au menu, escalopes de dinde et riz au curry. Mes deux femmes sifflèrent d’admiration. « Je crois que nous avons tiré le bon numéro ! Et il se pourrait bien qu’il n’ait pas fini de nous épater. Pour ne pas risquer de te perdre, nous allons t’aider…. Dis-nous ce qu’on peut te faire ! -………………, me contentais-je de répondre en les regardant narquoisement. -...pour t’avancer en cuisine. Qu’est ce que tu as l’esprit mal placé ! ...
... plaisantait-elle. -Voyons maman, tu ne t’en es pas toujours plainte, rajouta Marie en riant. » Marie découpait les poivrons en petits morceaux, tandis que Françoise tranchait les escalopes en lanières. Je mis de l’eau à chauffer puis rassemblait tout ce dont j’avais besoin. Je versais les poivrons dans la sauteuse pour les faire revenir. Je remuais régulièrement. Elles vinrent chacune d’un coté, posèrent une main sur mes fesses et penchèrent leur tête contre mon épaule. « Alors, elle est pas belle la vie ? commentais-je. -Si cela pouvait durer comme ça toute la vie. » Dans mon dos, Marie attrapa la main de sa mère et la serra fort. Il y avait de grandes chances qu’elle percevait que le couple de ses parents allait exploser. Mais elle ne fit aucun commentaire. Pendant le repas, la discussion était animée, des plaisanteries sur mes qualités supposées d’homme bon à marier aux projections pour la rentrée, en passant sur nos goûts respectifs en matière de musique, de films ou de livres. La semaine passait ainsi, paisiblement, en attendant le week-end. Ce seraient peut-être les derniers jours que nous pourrions passer tous les trois. Autant dire que ce serait le feu d’artifice. Vendredi, Gérard appela. Il avait visité la maison. L’emplacement était idéal pour une maison de vacances, mais il y avait beaucoup de travaux à effectuer. D’autre part, l’autre héritier était plus intéressé et proposait de leur payer la somme qui leur revenait. Françoise acceptait volontiers cette dernière ...