1. La Chaîne d'Informations (1)


    Datte: 16/09/2020, Catégories: Lesbienne

    C’est à la fin de mes études de journaliste que j’ai commencé à travailler dans une chaîne d’information. Je me suis tout de suite bien entendue avec mes collègues, notamment Sylvia et Julie ; nous discutions souvent le matin autour de la machine à café. Sylvia était une journaliste aguerrie, qui avait connu la chaîne à ses débuts. Quant à Julie, c’était l’assistante de Daniella, la présentatrice de la tranche d’infos du soir. Sylvia m’avait confié que Daniella avait une réputation de travailleuse acharnée et qu’il n’était pas facile de collaborer avec elle. Je plaignais Julie car Daniella ne lui laissait aucun répit ; souvent, elle lui demandait de rester le soir pour terminer un dossier. Je sentais Julie de plus en plus proche du burn-out ; aussi je ne fus pas étonnée quand elle m’annonça qu’elle arrêtait sa collaboration avec Daniella. Elle m’annonça également qu’elle avait pensé à moi pour la remplacer, considérant que j’avais les qualités requises : l’abnégation, l’opiniâtreté. Pour tout dire, je ne pensais pas être la personne adéquate. Mais en y réfléchissant, je me suis dit que cela ne coûtait rien d’essayer : aussi je me suis portée candidate pour le poste. Il fallait bien sûr avoir l’accord de Daniella qui me convoqua quelques jours plus tard. J’avais un peu d’appréhension en pénétrant dans l’immense bureau décoré d’œuvres contemporaines. Daniella apparut, le visage avenant, ses longs cheveux blonds recouvrant ses épaules, vêtue d’un tailleur dernier cri et ...
    ... chaussée d’escarpins rouges. Danielle impressionnait par sa stature et son aspect un peu froid, mais très vite, je fus pleinement rassurée en raison de sa grande gentillesse à mon égard. En mettant fin à l’entretien, elle me dit qu’elle avait encore d’autres candidates à recevoir ; mais déjà j’avais le pressentiment que je serais sélectionnée pour le poste, ce qui fut le cas. Je réalisais à peine ce qui m’arrivait : la renommée de Danielle était si grande que le simple fait de travailler pour elle était déjà un privilège. Dès les premiers jours de notre collaboration, nous nous entendions à merveille. C’était un plaisir de travailler avec elle. Elle ne me donnait que des tâches faciles en me laissant beaucoup de latitude dans l’organisation de mon travail. A ma grande surprise, Danielle faisait preuve d’une certaine familiarité avec moi aussi bien dans son langage que dans ses gestes. Fréquemment, elle posait sa main sur mon épaule en me complimentant sur ma tenue ou sur ma coiffure. Au début, je ne l’avais même pas remarqué, tant ce type de comportement est courant dans la profession. Petit à petit, je notais qu’elle multipliait les gestes de tendresse à mon égard. Lorsqu’elle s’asseyait à côté de moi, elle pouvait parfois passer la main dans mes cheveux en effleurant mon cou. A dire vrai, je trouvais cela plutôt sympathique et je ne l’en dissuadais pas. De temps à autre, Daniella me demandait de me rendre à son domicile le week-end pour peaufiner un dossier urgent. Tout cela ...
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