1. De l'emportement


    Datte: 13/10/2017, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail profélève, amour, hdomine, pénétratio, amourpass,

    ... romantisme niais digne de la gamine qu’elle était. Elle prit sa main dans la sienne par dessous la table. — Tu culpabilises ?— Non, je crois pas, mais je suis quand même pas très fier de moi. Quoique, je sais même pas si c’était vraiment moi. Ni vraiment toi… Puis il lui glissa des compliments qui la firent tourner au pivoine : sur sa beauté, sur son corps qu’il avait vu malgré la fulgurance de l’action, sur la chaleur de sa bouche, sur la douceur de sa voix. C’en était presque benêt, c’était maladroit, mais furieusement sincère. L’homme laissa soudain échapper un rire étonné en levant les yeux au ciel. — J’ai l’impression d’avoir quinze ans. Dis, je rougis, là ? Et elle le rejoint dans sa joie soudaine, légère et insouciante. *** Les jours suivants, il prit le soin de la caresser du regard chaque fois qu’ils se croisaient, lors de chaque discussion qu’ils partageaient. Il lui apportait le café le matin, lui proposait de l’emmener déjeuner le midi, la complimentait sur ses tenues qui pourtant selon elle, restaient dans le banal. On sentait de la maîtrise dans ses paroles et de la retenue dans ses gestes. Toutes ces attentions la touchaient. Elle sentait l’envahir ce désir qui l’avait poussée à attirer l’homme dans ses bras quelques jours auparavant. Un désir plus maîtrisé, maintenant que la chose avait été consommée. Une envie de faire bien, de se faire du bien, de lui faire du bien. Parfois il entrait dans son bureau avec un sourire pour un renseignement, ou seulement pour ...
    ... la voir avec une excuse pas même réfléchie pour être crédible. Elle se sentait flancher, elle se pâmait comme se serait pâmée l’Héloïse de Rousseau ou une Bovary à l’apogée de son feu, sans toutefois le laisser paraître. *** Ce jour là, à 18 heures, il faisait déjà nuit, et elle s’apprêtait à sortir. Lasse, elle mit son ordinateur hors tension, son manteau sur ses épaules et se dirigea vers la sortie pour éteindre la lumière. Elle ouvrit alors la porte, ou bien il l’avait fait, car elle se retrouva campée devant lui, si proche. Il était grand et elle savait qu’elle devait lever les yeux pour croiser les siens. Mais elle ne le voulait pas, pas encore, car inévitablement, elle ne pourrait s’empêcher de s’y noyer. La jeune femme profita de sa présence, comme figée à écouter son souffle, se repaissant de ses effluves masculines et résistant à l’envie martelante de se jeter contre lui. Sous son pull marine, elle imaginait ce torse qu’elle n’avait finalement jamais aperçu, ce ventre, ce sexe que seul le sien connaissait. Les mains de l’homme glissèrent autour de sa taille et sa bouche rejoignit son cou dans un baiser brûlant, humide, respectueux, mais presque sexuel tant il la fit frémir. Il avait décidé de se contenir et elle s’était résignée à le laisser mener la danse, repoussant difficilement les images furtives de leur union dans la poussière qui ne faisaient que l’enflammer un peu plus. Il remonta inlassablement vers son menton puis s’échoua enfin sur ses lèvres tendues dans ...