Latifa reprend du service - Histoires de Sexe

Latifa reprend du service

... très loin d’ici, là où Murena et ceux qui te poursuivent ne pourront jamais nous retrouver.— Impossible. Même si nous parvenions à sortir de cette pièce sans nous faire repérer, toutes les issues sont étroitement surveillées.— Tu veux bien me parler de Carine Dupuis ?— Non ! Je lui lance un regard incrédule. Un clin d’œil, et elle se glisse dans mes bras. Sa peau dénudée transpire à cause de l’ébat que nous venons d’avoir. Elle me dit à l’oreille : — Doucement. Ici, les murs pratiquent l’indiscrétion. Il y a des sujets qu’il ne faut pas aborder à voix haute. Tu veux savoir quoi sur elle ?— Pour commencer, ce qu’elle faisait ici.— Elle a fait partie de l’équipe. Au début, elle faisait l’actrice et tournait des vidéos basées sur la domination, puis Murena lui a demandé de travailler comme rabatteuse. Elle séduisait des filles dans des bars et nous les amenait. Elle était très forte pour ça. Pour ses proies, c’était le dernier tour de manège…— Pourquoi Murena l’a-t-elle fait exécuter, alors ?— Je pense que c’était parce que Carine a commencé à travailler pour les services secrets russes. Murena l’a probablement surprise en piégeant son téléphone portable avec un logiciel mouchard. Carine s’est fait emmener dans les sous-sols de l’agence, séance tenante. La pauvre, elle n’en menait pas large. La Doctoresse l’a chatouillée pendant des heures avant qu’elle parle. J’ai assisté à l’interrogatoire. On l’entendait rire convulsivement : c’était horrible. Elle a été courageuse, mais ...

... elle a fini par craquer, pour avouer avoir été recrutée par une espionne absolument redoutable, qui se fait appeler « Pautina », la toile d’araignée en russe. Je ne sais pas exactement ce que Pautina cherchait dans notre affaire, mais elle n’a pas hésité à faire prendre de gros risques à Carine pour arriver à ses fins. Adrienne reçoit un appel sur le téléphone intérieur. Elle décroche, entend un ordre, dit seulement « OK » et raccroche aussitôt. — C’est l’heure, dit-elle en me caressant doucement le visage. Je suis contente de t’avoir connue, et triste de te voir partir. Bon courage…— Ne désespère pas. Je suis encore jeune pour résister à ce qu’on va me faire subir, et le pire n’est jamais sûr.— J’aimerais avoir ta confiance. Tiens, mets ça. Elle me libère de mes fers, et je suis forcée de mettre sur moi un lourd carcan de bois qui emprisonne en même temps mon cou et mes poignets, tandis que mes chevilles sont enchaînées l’une à l’autre. Je dois me tenir debout sur un disque de métal d’environ un mètre de diamètre. Ma geôlière vérifie ma tenue d’un dernier coup d’œil, puis me quitte. — Bonne chance, lui dis-je. Fais attention à toi. Au-dessus, j’entends de la musique de cirque à pleins tubes, et aussi la voix de Nolwenn dans les haut-parleurs, sur le ton emphatique d’un Monsieur Loyal accueillant son public. Les applaudissements en rythme réclament avec impatience que le spectacle commence. Pas besoin de première partie : la salle est déjà chauffée à blanc. Le disque mû par des ...