Les faiseurs de Trans (3)
Datte: 12/10/2020,
Catégories:
Transexuels
... assorties ! - Mais ??? Mais tu es un homme ??? - Non, répond-t-elle en souriant. Je suis une fille bio, comme toi, tout simplement. Je suis née garçon, jusqu’à ce que chez moi aussi mon côté féminin prenne le dessus. - Tu… tu ressembles tellement à une femme, dis-je ébahi. Comment tu as fait ? - Comme toi, comme ce qu’on te propose maintenant. Je suis passée par l’association pour apprendre à être une femme. Puis j’ai rencontré Carlos, on s’est plu et on s’est mariés, avec un faux état civil évidement. Tu vois, ce n’est pas un obstacle. C’est drôle, j’ai tenu presque la même conversation avec Laurent. Mon Lolo… en train de devenir une fille ! Mais au fait ? - Mais… Monica ? Et Juan ? - Un premier mariage. - Et ils le savent ? - Bien sûr. C’est à ce moment que Carlos revient. - Bon ! Tout s’arrange, j’ai eu la clinique, c’est bon, il y a encore quelques places. Mais il va falloir décider assez vite. Ils ont beaucoup de demandes. J’en connais d’autres, en Italie, en Hongrie, en Russie, en Belgique, en Allemagne… mais franchement, c’est la meilleure. - Une clinique ? - Oui. Du moins on l’appelle comme çà. C’est qu’initialement, l’association ne s’occupait que du suivi médical. Il y avait des locaux disponibles ou elle s’est installée. Puis les chambres ont été aménagées, certaines salles ont été transformées en salle de cours. Maintenant ça ressemble bien plus à une école avec une grosse infirmerie. Voilà. Maintenant… la décision t’appartient. Tout s’emmêle dans ma tête. Je ...
... pense à Laurent, je regarde les instruments du labo, les écrans, le sourire amical de Véro, le regard interrogateur de Carlos, je pense à Bayonne à mon Lycée, mes exams, mes parents, je ne sais quoi faire ! - Est-ce que… je peux réfléchir un peu. - Bien sûr reprend Carlos, j’aurai été surpris que tu dises «oui» comme ça immédiatement ! Mais il ne faudra pas tarder, disons dans la semaine, les places sont précieuses. Et surtout n’oublie pas, tu ne dois en parler à personne. Ca risquerait de poser des problèmes à beaucoup de gens, nous les premiers d’ailleurs quand on y pense ! dit-il en faisant la moue. Je pourrai dire adieu à mon poste de consul en France. Sur mon scooter en rentrant chez moi, tout tourbillonne dans ma tête. Je surprends le regard des gens qui me croisent et voit leur regard avec un autre œil. Me voient-ils plus ou moins comme une fille ? Je reste maussade à la maison et je finis par m’engrainer une fois de plus avec ma mère. Je ne dors pas de la nuit. Dans mes rares moments de somnolence, je me rêve «en fille», des cheveux longs, en robe, en talons haut. Je rêve de Laurent, il me répète qu’il m’aime, je rêve d’étreintes, de baisers passionnés, j’en tache mes draps. Je passe la journée dans mes nuages noirs. Je n’écoute rien au lycée, je finis par prendre deux heures de colle. Et je m’en fous ! J’en arrive à menacer des garçons qui m’ont regardé d’une façon qui ne m’a pas plu, me faisant qualifier de «dingue». Et je m’en fous. Le soir je me dispute une fois de ...