1. Antoine et Antoinette, jumeaux chauds


    Datte: 17/10/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... (il ne lui avait évidemment pas caché sa bonne fortune), elle attendait de son amoureux transi le même service. Elle avait acheté des capotes dans cette perspective. Bien que n’étant encore jamais passée à l’acte, elle avait beaucoup flirté avec les mâles qui rôdaient autour de son corps mince aux fines attaches, faussement fragile, doté de deux seins lourds comme des fruits mûrs (son frère lui avait dit un jour qu’elle était « sévèrement bustée », ce qui lui avait valu une paire de claques). Antoinette était à l’âge du romantisme. Elle voulait que son hymen cédât à la poésie. Elle arriva à ses fins dans sa chambre après qu’Antoine eut littéralement projeté le poète vers le lit de sa sœur et fermé la porte. Antoinette branla énergiquement l’amoureux des muses et s’empala sur lui avec autorité mais non sans douleur, si bien qu’il est difficile de savoir qui avait dépucelé qui. Ces débuts érotiques incertains et maladroits auraient pu préluder à une sexualité embarrassée. Il n’en fut rien grâce à un nommé Gaétan Lefaucheur, élève pharmacien, fêtard magnifique et tringleur infatigable. Antoine se prit d’amitié pour lui dans les différents travaux dirigés de la fac de pharmacie et quand Gaétan l’invita à une orgie avec des étudiants en médecine, il ne se déroba pas, ne voulant pas passer pour un pied tendre. Il était pourtant inquiet, ayant peur de ne pas « assurer » car Lefaucheur ne lui avait pas caché qu’il y aurait « des femmes qui baisent ». Il commit l’imprudence de ...
    ... s’en ouvrir à sa sœur jumelle. - Comment ? Tu vas participer à une partouze ? Mais tu es le dernier des cochons ! Pas question que tu y ailles. Ou alors, avec moi, riposta Antoinette. Antoine fut alors tenté de passer outre, pour une fois, et de partir seul en découverte. Mais Antoinette ne l’entendait pas ainsi. Pas question de laisser son frangin se lancer « en Suisse » dans une pareille expérience et se contenter d’un récit plus ou moins objectif. Elle prétendit qu’il ne fallait pas « se dégonfler devant des médecins » et que par conséquent, d’accord ou pas, elle irait. Elle avait connu deux ou trois expériences sexuelles qui lui avaient donné le goût de la chose et n’était plus l’oie blanche de ses vingt ans. Antoine était à peu près dans le même cas, ni inexpérimenté, ni maitre du sujet. Bref, tous deux s’invitèrent à la soirée, à la grande joie de Lefaucheur, qui cherchait du personnel féminin. Au début, Antoine et Antoinette eurent l’impression de participer à une sorte de buffet campagnard bien arrosé, assis sur des fauteuils et des canapés autour d’une table bien garnie pendant que les conversations languissaient. Ils eurent vite conscience d’être le centre d’intérêt des convives, peu habitués à voir deux frères et sœurs, jumeaux de surcroit, dans ce genre de soirée. Mais rien ne se passait jusqu’au moment où Antoinette s’aperçut, à l’autre bout de la pièce, qu’une fille avait commencé à sucer un mec braguette ouverte. Puis une autre l’imita et encore une autre avec ...
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