1. Histoire vraie : ma vie avec Greg (2)


    Datte: 19/10/2020, Catégories: Première fois

    Suite à l’incident de la piscine, nous prîmes nos distances Greg et moi. Il venait moins souvent chez mes parents et je trouvais toujours un moyen d’esquiver nos rencontres. J’entrai en première année de faculté, en lettres modernes. Quelques garçons s’intéressaient à moi mais, quand je ne travaillais pas sur le style de Flaubert selon Barthes, j’écoutais de la musique et dépensais mon argent de poche en concerts. J’avais besoin de bruit et de fureur et le metal m’offrait cette expérience extrême. J’aurais pu jouer les groupies, malheureusement les musiciens ne me proposaient que de leur tailler des pipes en backstage, ce qui heurtait mon amour-propre et les faibles traces d’éducation chrétienne qui me restaient.Une année se passa ainsi sans événements marquants. J’allais parfois, le moins souvent possible, à des soirées étudiantes. Je m’y ennuyais à mourir et me jurais de ne plus jamais y mettre les pieds. Immanquablement, ma copine Pauline me faisait changer d’avis. Un de ces soirs que je jouais à égrainer à la fourchette la semoule de mon taboulé dans le salon d’une colocation, Pauline me flanqua un coup de coude et me désigna un garçon : « et lui, tu le trouves comment ? » Me méprenant sur le sens de la question – je pensais qu’elle voulait me présenter son partenaire potentiel – je répondis : « plutôt mignon ». En fait oui, il était plutôt mignon mais surtout abominablement quelconque. C’est ainsi que je rencontrais Quentin, sur un malentendu. Son manque d’assurance, sa ...
    ... maladresse me le rendaient touchant et, par la faute des quelques bières que je venais d’ingérer, je me retrouvais avec un rendez-vous, pour aller voir un film, quelques jours plus tard. Je n’eus pas le courage d’annuler et Quentin eût le courage de me prendre la main si bien que, sans m’en rendre vraiment compte, je me retrouvais avec un petit ami.Il lui fallut plusieurs semaines pour m’avouer qu’il n’avait jamais eu de rapports sexuels, ce qui nous rapprochait, vu que cela était également mon cas, si l’on exclut branlettes et pratiques bucco-génitales. Nous devions résoudre quelques problèmes d’intendance, vu que nous ne pouvions, ni l’un ni l’autre, nous isoler et baiser comme des lapins au domicile familial. Ce fût Pauline qui nous rendit service en nous prêtant sa chambre.Je ne m’étendrai pas sur ce premier rapport, ni sur les suivants d’ailleurs, parce qu’en fait ils n’avaient rien d’érotique. Quentin n’était pas très doué pour mettre un préservatif et quand il y arrivait, il m’enfilait à la suite et jouissait dans la minute. Si j’eus un peu mal la première fois, je n’ai plus rien senti les suivantes.J’avais eu l’impression de ratt****r un retard, du temps perdu par la faute de Greg, alors qu’en fait, je perdais encore plus de temps avec Quentin. Finalement, je trouvais un prétexte quelconque pour me débarrasser de lui. Je crois qu’il en fût bien malheureux, parce qu’il nous voyait déjà dans un pavillon de banlieue avec un chien et des gosses, mais je ne pouvais tout de ...
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