1. Compagnie solitaire


    Datte: 22/10/2020, Catégories: cérébral, Oral pénétratio, délire, sf,

    ... constatant que les grilles sont fermées pour la nuit. Elle n’a qu’à contourner, quitte à se promener quelques minutes en plus. Sauf que depuis le chat, il lui tarde de rentrer. La lune, jusqu’alors bienveillante, lui propose à présent des ombres inquiétantes. Elle presse le pas. Elle ne se sent plus seule… Longeant la grille, elle jette des regards fréquents derrière elle. À son passage, les ombres des gouttières et des balcons forgés se déforment et la suivent, comme ces monstres gris qui peuplaient ses terribles nuits d’enfant unique. Ils bougeaient, elle le sait. Elle les a vus bouger. Ils craquaient dans la nuit. Sa seule compagnie. Elle a senti un bruit. Elle n’a pas entendu ; elle sait qu’il a eu lieu. Elle se dit qu’ils approchent. Elle voudrait déguerpir mais se sent ralentie. Elle avance comme dans l’eau, comme à contre-courant. Elle imagine leurs bras qui se tendraient vers elle, si velus et puissants qu’elle se laisserait faire. Elle entend des pas et se ressaisit. Elle court. Quelques foulées plus loin, un portillon ouvert claque au vent forcissant. Une entrée de service qui donne sur le parc. Sans doute mal fermée. Chantal s’y précipite, se cache dans des branches et ne fait plus de bruit. La lune braque un faisceau sur son visage hagard. Elle sent des voix. Deux hommes au moins. Le portillon grince. Elle détale. Sont-ils armés ? De couteaux, qui déchiquetteraient son tailleur chic pour exposer son corps à la lune cireuse. Que diront-ils en découvrant sa lingerie ...
    ... ? Qu’elle n’est qu’une pute comme sa copine baronne ? Elle s’enfuit dans le parc, coupant par le gazon, se griffant aux buissons. Des branches la giflent. Si les hommes l’attrapent… Surtout, ne pas lutter, se rappelle-t-elle. Ce n’est pas ta faute. S’ils ont des armes à feu, fais tout ce qu’ils exigent. Elle se voit à genoux, un canon sur la tempe, s’appliquant à sucer les sexes érigés de tous ses agresseurs. Elle hurle. Elle court, trébuche, se blesse. Se relève. Retombe. Elle est perdue. Soudain, un portail apparaît. Elle s’y précipite, se brise un ongle sur la gâche coincée. Chantal s’effondre. Elle sait qu’ils vont la prendre, la toucher, la remplir. Mais quand ils demanderont si son mac la baise bien, elle criera qu’elle n’a pas d’homme, qu’elle est seule, seule et forte et jamais vaincue. Alors elle se redresse, ôte ses chaussures, s’agrippe aux barreaux et, en trois enjambées, escalade la grille et la franchit, les pointes acérées à deux doigts de larder sa cuisse ou pire. Elles n’accrochent que sa jupe, qui se déchire intégralement, révélant satin fin et bas filés de mille éraflures. Elle court vers chez elle. S’ils la rattrapent, elle devra s’ouvrir à toutes leurs verges, s’en prendre par-devant et d’autres par derrière, parfois en même temps et les sucer par paires. Savourer leurs semences mélangées en cocktail. Et ruisseler de sperme. Chantal cherche ses clés, presque nue dans la rue. Ça y est ! La porte claque. Chantal Longpré-Verville s’effondre sur le sol. Elle ...
«1...345...11»