1. En panne 1


    Datte: 30/10/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... d’irritation. Ce fut encore une suggestion fort bien accueillie, comme si Monique avait ressenti le besoin de trouver au plus vite une explication à ses douleurs et comme si elle avait hâte d’évacuer ce sujet de conversation très pesant. Monique endormie, j’interrogeais internet pour connaître les causes les plus fréquentes de vaginite non infectieuse. J’écartais le diabète, la prise de certains antibiotiques, la grossesse, le port d’un stérilet en cuivre, l’usage intensif de jouets sexuels inadaptés en raison de leur matière ou souvent de leur diamètre exagéré. Restaient précisément à examiner le port de sous-vêtements en tissus synthétiques ou de vêtements trop serrés ( pour paraître plus mince), une alimentation riche en sucre, des douches vaginales trop fréquentes ou l’utilisation de produits parfumés, d’antiseptiques ou de déodorants vaginaux. Il faudrait revoir à deux certaines habitudes d’hygiène pour découvrir la cause des douleurs lors de la miction ou pendant les rapports conjugaux. Il faudrait éradiquer le ou les facteurs « tue l’amour ». Demeurait enfin une cause possible : des relations sexuelles trop violentes ou trop fréquentes . Or je me considérais comme normalement constitué et j’avais des mœurs de civilisé en la matière. La fréquence de nos rapports était moyenne et les excès des premiers temps après le mariage appartenaient au passé et n’avaient pas engendré d’inconvénients aussi regrettables. Logiquement j’écartais cette source d’ennuis. Mais trois « ...
    ... accidents » en quelques mois, dont un m’avait été caché, c’était beaucoup. Monique en souffrait en silence, ne m’en avait parlé que parce que la douleur était trop aiguë et insupportable à l’instant où je commençais à la pénétrer. Elle en était visiblement moralement atteinte puisqu’elle faisait son possible pour ne pas aborder le sujet. Mais parce qu’elle se taisait, entre les lignes, le diable me souffla le pire des soupçons. Voulait-elle dissimuler des rapports avec un ou d’autres partenaires ? Son silence sur son suivi médical,que rien ne justifiait, pouvait s’interpréter comme la couverture d’un adultère à garder secret. Je ne voulais pas y croire, mais je ne pouvais pas ne pas y penser. Du soupçon je passai aux interrogations : Mais où, quand, comment et avec qui ? Nos amis et connaissances étaient gens très fréquentables. Nous passions le week-end ensemble…Mon épouse, professeur des écoles, tenait le ménage, corrigeait ses cahiers et préparait ses leçons à la maison. Quand aurait-elle trouvé le temps à consacrer à un amant ?Son seul jour de liberté était le mercredi. Non je nageais en pleine paranoïa. L’épisode passerait, et serait oublié. Pourtant… pourtant. J’imaginais Monique dans les bras musclés d’un homme sans visage, mais à la queue ravageuse, couchée ou écrasée sous un sauvage pressé, agressif,brutal, sans pitié pour ses cris de douleur, soucieux uniquement de sa propre jouissance, une sorte de sadique qui se nourrissait de ses cris de douleurs, un fou. Non, sauf à ...