L'occasion - Histoires de Sexe

L'occasion

... que je le faisais…— Tu as fait un câlin à ta femme ? Grande première !— Ne te fous pas de moi !— Non, non ! Je l’entends pourtant pouffer ; ça me rassure, elle aurait pu piquer une crise de jalousie ! — Halala, mon Nono, tu es impossible !— En quoi je suis impossible ?— Laisse-moi deviner : tu étais tellement excité hier que tu as sauté sur ta pauvre femme chérie pour vérifier ? Hum ?— Tu as de ces façons de voir les choses !— Peut-être, mais tu n’as pas dit non… Une fois de plus, elle marque un point ! Je décide d’abattre mes cartes : — Matilda, cette situation me ronge ! J’aime ma femme, mais c’est peut-être comme une amie ; tandis que toi… c’est sûrement comme une femme…— Ah… et tu désires avoir confirmation ?— Oui, je désire avoir confirmation. Un bref silence… — Intéressant…— Arrête, Matilda, ce n’est pas amusant… Ce n’est pas facile pour moi de constater que j’ai peut-être inversé les rôles entre toi et ma femme !— Et tu désires faire un essai… ou plusieurs…— En quelque sorte : oui !— Intéressant… Fermant les yeux, je soupire bruyamment : — Est-ce toi qui ne sais plus quoi dire ?— Pas du tout, tu me connais mal ! Vraiment mal !— Je ne demande qu’à mieux te connaître !— Oh oh ! Mon Nono prend du poil de la bête, à ce que je vois !— Oui, ton Nono prend du poil de la bête ! Depuis le temps que tu me demandes de foncer un peu plus, tu devrais être satisfaite !— Oui, je suis satisfaite…— Alors, prouve-le…— Ah ? Et comment ? Je souris, je laisse traîner un peu les choses… ...

... Elle s’impatiente : — Alors, tu la craches, ta Valda ?— Oh que vous me semblez bien pressée, Madame !— Alors ?— Demain, dix-huit heures au Palace One, chambre 207.— Que !? On dirait qu’elle est éberluée, je continue, le plus flegmatiquement possible : — Palace One, celui de la gare, dix-huit heures, chambre 207, deuxième étage…— Eh ben, toi, quand tu t’y mets !— Il faut ce qu’il faut… J’aurais pu le prévoir pour aujourd’hui, mais j’ai préféré te laisser un peu de temps avant. Ça te convient ou je déplace la réservation ?— C’est bon, c’est bon… je viens habillée comment ?— Tu viens, toi, c’est le principal ! Moi, je serais là avant pour pouvoir t’accueillir.— Franchement, tu m’étonnes…— C’est un plaisir de t’étonner, et je pense pouvoir faire plus encore…— Faut pas demander !— Alors, c’est OK pour demain ?— Oui, je ne me suis jamais défilée… Inutile de dire que ma nuit fut assez agitée, idem pour ma journée en attendant l’heure fatidique où je pourrais enfin savoir… Car le pire est de vivre avec des supputations sans savoir. Il a fallu que je me fasse plusieurs fois violence pour ne pas être trop empressé auprès de ma femme ! Sans doute, la culpabilité… ma future culpabilité… Enfin, si j’ose vraiment franchir le pas, car je ne suis même pas sûr d’y arriver ! N’empêche qu’à nouveau, j’ai fait l’amour avec Béatrice et que nos ébats ont été encore plus torrides que la veille. Comme si nous le faisions une dernière fois, la toute dernière fois, dans l’urgence du moment. Avant qu’il ...