1. Anne s'étonne


    Datte: 08/11/2020, Catégories: ffh, couple, couplus, Collègues / Travail pénétratio, couple+f,

    Ce matin, Anne est angoissée à l’idée de la surprise qui l’attend. Elle va rencontrer le nouveau comptable de son service. On ne lui a pas demandé son avis : c’était lui qui devait avoir le poste. Elle ne connait de lui que son CV, conforme aux besoins. Se faire imposer par sa hiérarchie une personne, dans un domaine où elle ne se sent pas toujours à l’aise, l’a mise dans tous ses états. Professionnelle, elle met de côté ses émotions en franchissant la porte d’entrée du bâtiment. Petits talons, jupe blanche aux genoux et tee-shirt bleu profond à l’encolure élargie, elle entre dans son service un peu en avance et salue un à un ceux qui sont déjà arrivés. Elle s’installe et fait défiler la longue liste des nouveaux mails. Elle n’a pas l’intention de les lire, mais elle prend ses repères, jusqu’au café qu’elle boit comme chaque jour dans la petite cuisine en regardant par la fenêtre. Une voix d’homme inconnue se fait entendre à la porte des bureaux. D’un pas décidé, elle va l’accueillir : — Bonjour Patrice, bienvenue. Prenant les choses en mains, elle lui fait faire le tour et le présente à chaque membre du service. Posé, il la suit, salue chaleureusement. Elle l’emmène enfin à son bureau, attenant au sien, et lui propose d’installer ses affaires puis de la rejoindre. Elle a à peine le temps de se poser devant son écran qu’il frappe à sa porte. Assis face à face, une discussion s’ensuit sur les différents points de la comptabilité du service. Patrice prend des notes. Très à ...
    ... l’écoute, il cherche à avoir un panorama complet, à comprendre les priorités, les points faibles. Quand leur rendez-vous s’achève, trois heures après, Anne n’en revient pas d’avoir parlé pendant aussi longtemps de comptabilité. Surtout, elle est rassurée par la confiance que dégage Patrice et par sa bienveillance. C’est l’esprit léger qu’elle part déjeuner, dans une petite brasserie où elle a ses habitudes et presque sa place réservée. Par la fenêtre elle peut, sans être vue, regarder les allées et venues des gens sur la place inondée de soleil. Sa salade finie, ses yeux vaquent dehors. La veste sur l’épaule, elle voit passer Patrice. Elle prend le temps de le détailler : pas très grand, la poitrine large et les épaules carrées, la démarche souple, des mains larges, les cheveux courts et blonds, la mâchoire carrée, un nez trapu, des lèvres épaisses. De sa place, elle ne voit pas ses yeux, mais elle a vu ce matin qu’ils sont bleus. De loin, on pourrait se dire qu’il fait un peu brute, mais elle a pu juger ce matin qu’il avait l’air gentil. L’épreuve de ce matin qui la hantait depuis des jours s’étant bien passée, elle sent son corps se relâcher, de même que son esprit. Mangeant avec une infinie lenteur son dessert, elle laisse son esprit divaguer. Elle voit les yeux de Patrice sur elle, ses lèvres qui lui parlent et dont elle ne s’intéresse qu’aux mouvements. Ses mains puissantes se rapprochent d’elle, ainsi que son visage. Elle ne peut pas reculer, ce qui lui donne un prétexte ...
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