1. Transports routiers


    Datte: 22/11/2020, Catégories: fh, hplusag, grossexe, vacances, voiture, autostop, Oral 69, pénétratio, portrait, roadmovie,

    ... t’es pas le seul, figure-toi. Lucien et Gérard sont trente kilomètres devant toi, à l’arrêt aussi. C’est le chaos, on parle déjà de cinq à six heures d’attente avant que ça recommence à rouler un peu. Pas de ta faute. On a déjà prévenu le client. Ça ne l’amuse pas, mais il comprend. Et on tâche de reprogrammer ton planning pour la suite. Une journée entière de retard, te fais pas d’illusion. Détends-toi. Tant qu’à faire, pique un roupillon. Ou offre-toi une bonne séance de branlette, ha ha ha. Gros Cube m’adressa une grimace un peu gênée, levant les yeux au plafond. Je répondis par un rire. — T’en fais pas, je ne me formalise pas pour si peu. Et puis ça n’a rien de honteux. Je le pratique pas mal moi-même.— Une jolie fille comme toi ? Ton copain te chouchoute pas ? Quel abruti !— Le copain, je viens de le larguer, et c’était en effet un abruti. Et je suis pas pressée d’en trouver un autre. C’est vrai que j’ai des soupirants. Mais je suis assez… sauvage. Exigeante. Non pas que je ne cherche que des Apollons. Mais il faut malgré tout que quelque chose chez un homme fasse résonner en moi une petite musique. Et toi, t’as une femme ou une compagne ? Il ne semblait pas vouloir s’engager sur ce terrain personnel, mais finit pourtant par répondre. — Non. Plus maintenant. Plus depuis longtemps.— Ça ne te manque pas ?— L’amour, oui. Le sexe, on s’arrange toujours.— Excuse-moi de te poser la question, mais… tu fréquentes les prostituées ?— Ne t’excuse pas. Non, pas vraiment. Il y a ...
    ... des gentilles filles parmi elles, mais ce n’est pas ce que je recherche, ça m’a toujours déçu. On dira que je suis comme toi un peu sauvage. Ou sentimental. Je me tus. Après de longues secondes, il ajouta. — Donc je me branle. Beaucoup. Il changea rapidement de sujet. — Miss Kodak, avec tout ça, j’ai bien peur qu’on n’arrive jamais à temps pour ton train, à Avignon.— Tant pis, je trouverai bien à m’y loger jusqu’à demain.— Probable. Mais…— Mais ?— En fait, je t’ai caché ma propre destination. Devine. Je dois livrer un chargement de pièces automobiles… à Barcelone. Je voulais te tirer d’affaire, sans pour autant souhaiter une compagnie à bord. Mais tu es une chic fille. Un peu fêlée, mais je t’aime bien. Comme une petite sœur. Alors si tu veux, ça ne me dérange pas de t’amener en Espagne. Il n’y avait rien d’autre à faire qu’attendre. Alors, pendant des heures, nous parlâmes. Gros Cube s’ouvrit. Il me raconta sa vie. Il était vendéen, et toute sa jeunesse fut marquée par la passion de la voile. Il suivait des études techniques avec pour ambition de rejoindre un chantier naval, de préférence ceux qui construisent les pur-sang de compétition. Et il était lui-même un barreur prometteur, qui avait remporté plusieurs classements d’âges dans des régates. Jusqu’au jour où, lors d’une sortie en équipier, sa jambe et l’articulation de son genou droit furent broyées par un cordage brusquement tendu suite au basculement de la bôme d’un puissant catamaran. Il y eut des mois d’opérations ...
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