1. Transports routiers


    Datte: 22/11/2020, Catégories: fh, hplusag, grossexe, vacances, voiture, autostop, Oral 69, pénétratio, portrait, roadmovie,

    ... bien d’accord.— Et puis je vous préviens que je ne suis pas toujours très causant. Ça ne veut pas dire hostile. C’est la solitude de la route qui veut ça.— Merci. Merci pour tout à l’heure, et merci pour maintenant. Louise, me présentai-je en tendant la main. Il la saisit dans la sienne, beaucoup plus large. — Moi, tout le monde m’appelle Gros Cube, dans le milieu. Ça a fini par me plaire. Je ne parvins pas vraiment à dormir sur le fauteuil passager, pourtant confortable. La faute à la peur rétrospective, et puis au basculement de ma tête qui me réveillait aussitôt que je m’assoupissais. Quatre heures plus tard, le réveil de Gros Cube sonna, il s’ébroua, descendit de son camion, alla probablement pisser dans les buissons, s’aspergea la tête et les mains sur le parking, grimpa dans la cabine, et mit le contact. — En voiture ! Vous avez une petite mine… Pas dormi ?— Bof…— Allez, reposez-vous sur la couchette. On roule une bonne heure jusqu’au lever du jour, et on s’arrête pour un vrai brin de toilette et un café-croissant. Je ne mettrai la radio qu’en sourdine et vous réveillerai pour le petit-déj. L’étape fut profitable. Gros Cube l’avait choisie à l’avance pour la qualité et la propreté de ses installations, permettant d’y profiter d’une douche, de s’y changer, et d’y savourer un café étonnamment bon pour une aire d’autoroute. Le soleil était radieux, promettant une journée chaude, et Gros Cube semblait, contre toute attente, de bonne humeur. Son visage était plus agréable ...
    ... sans casquette. Des cheveux bruns taillés courts, des traits réguliers, de grands yeux clairs surmontés de sourcils broussailleux, une fine cicatrice barrant sa tempe droite. Le tout était peu en rapport avec sa corpulence, et avec ses mains larges et épaisses. Je lui racontai comment j’avais abouti sur l’aire déserte, et lui appris que j’étais étudiante en deuxième année d’une grande école de photographie. Gros Cube n’émettait que peu de mots, mais il était sincèrement intéressé par ce que je lui racontais sur mon travail, c’était tout sauf un plouc. Il s’amusa à me trouver un surnom, Miss Kodak. Mais, signe de confiance, il me tutoyait à présent, sans verser dans une familiarité excessive. Quelques kilomètres après notre départ, son humeur s’assombrit. Nous fûmes pris dans un embouteillage monstre. La radio annonçait un énorme carambolage au sud, entre Montélimar et Orange, qui bloquait tout trafic sur des dizaines de kilomètres. Il y en aurait pour des heures et des heures d’attente, les itinéraires de délestage n’avaient pas encore été prévus, et ils seraient de toute façon vite saturés. Gros Cube s’inquiétait : il était tenu de livrer son chargement sans retard, et un autre l’attendait déjà à destination. Il ne finit par se détendre que quand la voix de l’opérateur du centre de coordination de sa compagnie de transport résonna sur le téléphone placé en mode mains libres. — Pas besoin de me faire un dessin, Gros Cube, on sait parfaitement dans quel pétrin tu te trouves, et ...
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