1. Le prix à payer (7)


    Datte: 22/11/2020, Catégories: Hétéro

    ... rendre à la gare, le stationner là-bas avant de prendre le train. L’entreprise était un siège social situé dans une tour moderne, au cœur d’un quartier assez chic de Paris. Le cadre était agréable, il faisait beau, elle était d’humeur plutôt enjouée. Les premières craintes qu’elle avait éprouvées en se levant s’étaient donc envolées. Mais elle n’était pas détendue pour autant. Changer d’entreprise à 52 ans, même si elle avait toutes garanties de sécurité, était un vrai chamboulement. Elle arriva au 8ème étage, se retrouva face au poste d’accueil. La décoration était vraiment très classe, les murs recouverts de boiseries neuves. Irène se sentait toute petite, elle avait peur de paraître gauche. L’hôtesse-standardiste lui demande de patienter pendant qu’elle appelait Buzzato pour le prévenir que son rendez-vous était arrivé. Assise au fond d’un grand et profond fauteuil de cuir beige avec son sac à main serré sur ses genoux, elle n’en menait pas large. Elle était dans ses petits souliers et se sentait un peu godiche, comme une jeune fille de province qui monte à Paris, elle qui ne vivait pourtant qu’à trente kilomètres de la Capitale. Elle n’eut pas à attendre longtemps, Buzzato arriva d’un pas décidé, en s’exclamant : " - Ah Irène ! Ma petite Irène ! Je suis heureux que vous soyez là ! — Bonjour Mr Buzzato !" Elle lui serra la main puis lui demanda de le suivre : " - Venez, je vais vous montrer mes "appartements"… et les vôtres !" ajouta-t-il avec un sourire. Il la fit entrer ...
    ... dans son… « bureau ». Irène n’en revenait pas. Elle n’avait jamais vu un bureau pareil. Il devait bien faire 60 m2 ! Il était élégant, avec les mêmes boiseries raffinées, comportait outre un grand bureau - le bureau du boss - une table de travail ronde, assez impressionnante (on aurait dit une table de salle à manger), et dans un autre coin un véritable salon, avec canapé, fauteuils, table basse, et même, dans un angle, ce qui semblait un bar. Il y avait des vitrines, une bibliothèque. Elle se demandait ce qu’elle faisait là, elle ne se sentait pas à sa place. Elle n’avait jamais travaillé dans un pareil cadre, ni dans une entreprise qui respirait autant l’argent. Elle restait figée, presque bouche bée. Buzzato la regardait amusée. " – Ah, ça vous change des bureaux de l’entreprise SETI." lui dit-il. "Et votre bureau - le bureau de l’assistante - se trouve juste à côté. Voyez, il y a une porte qui donne directement dessus. Et nous sommes reliés par interphone. Comme ça vous pouvez venir me voir à tout moment quand j’ai besoin de vous. Venez, je vais vous montrer votre bureau. L’assistante est en congés aujourd’hui." Il ouvrit la porte à peine visible - un panneau de bois de la même teinte - et l’entraîna dans le bureau de l’assistante de direction, son futur bureau. Il n’était évidemment pas aussi grand, mais quand même, d’une surface au moins égale au petit open space qui jouxtait son bureau actuel dans l’entreprise SETI. Et il respirait le luxe. Bureau à plateau de verre, ...
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