L'escalier d'Escher - Histoires de Sexe

L'escalier d'Escher

... parce que j’ai reconnu le logo, inconsciemment ? Là, on est en train de chialer, dans les bras l’une de l’autre. Val s’est levée, et nous prend toutes les deux dans les siens, en répétant : — Putain, c’est incroyable. Nous séchons nos larmes. Karl est resté stoïque ; enfin, il essaie ! — Merci, merci… Je suis sûre que mes parents seraient heureux et fiers de tout ce que vous avez fait pour moi. Je me sens quand même un peu nulle. Vous avez tellement fait, et moi je vous ai posé tellement de problèmes. Mon… suicide, ça a dû être rude. C’est Chloé qui répond : — Oui, on a été complètement nuls sur ce coup-là. Si tu peux nous pardonner, sache qu’on a beaucoup réfléchi, Karl d’abord et sa famille quand tes parents sont morts, puis moi ensuite, sur ce qu’on pouvait te dire de notre rôle, de nos dettes. Le père de Karl a jugé qu’il serait un poids trop grand pour toi que des quasi-inconnus s’immiscent dans ta vie et te rappellent tes moments les plus douloureux. J’ai été immédiatement contre, Val, je n’en parle même pas…— Je n’ai pas parlé à oncle Hans depuis sa décision. Mais… on discute pas avec oncle Hans. Karl confirme les propos de Val. — Val a été comme folle quand mon père a pris sa décision. On s’est ensuite beaucoup disputé avec Chloé qui voulait le faire changer d’avis. Ça n’a quand même pas dû être trop rébidhitoire…— Rédhibitoire, Karl, pas rebi… machin, le sermonne gentiment Val.— Voui, enfin, Chloé a quand même accepté de m’épouser, donc…— Alors, c’est ce soir que tu ...

... lui as demandé ? dit Val, tout excitée.— Oui, on parlera plus tard de ça. Claire a sans doute encore des questions. Tous se tournent vers moi. — Euh… non ; en fait, non, c’est trop d’un coup. Trop de nouvelles, trop de… bonheur ? Si, une question, en fait.— Vas-y, m’encourage Chloé.— C’est peut-être bizarre de poser cette question maintenant, alors qu’il y en a sans doute plein qu’il faudra que je vous pose ensuite. Mais… je suis très embarrassée.— Par quoi ? s’étonne Val.— Chloé, tu as dit tout à l’heure que tout le monde ici connaissait mes nouveaux « penchants ». Tu parlais de quoi, et … vous en pensez quoi ? Chloé se lance dans la réponse : — Je parlais de tes tendances à l’exhibitionnisme. Ça nous a bien sûr un peu inquiétés au début de la semaine, quand Val a découvert le « pot aux roses »… Mais son analyse nous a convaincus. Et puis… tu as toujours été relativement prudente. On espère juste que tu continueras à contrôler tes pulsions, pour en faire une technique parmi d’autres pour atteindre le plaisir, sans jamais te mettre en danger. Et puis, comme je te l’ai déjà dit… tu n’es pas la seule à avoir de temps en temps des petites envies. Pour finir de te rassurer, seules les personnes présentes sont au courant.— Et… mon homosexualité ?— Je crois que Val t’aime et que tu aimes bien Val. Ça me suffit. Ah non : essayez de vous rendre heureuses mutuellement, et vous aurez même ma bénédiction.— Celle de mon père sera plus délicate à obtenir, préfère préciser Karl. Pour tes ...