L'étalon aiguille (Tome 3) (10)
Datte: 28/11/2020,
Catégories:
Transexuels
... non? Tu veux quoi de plus? Que je me mette à genoux, que je rampe devant toi? — Tu as raison, c’est vrai ! On n’a rien à se dire. Allez, va te changer et rends-moi mon cuir, le reste, tu peux même le garder, je m’en fous. Rends-moi juste le futal et je me casse… Tout en parlant, je m’étais levée. Tiffanny me prit la main. Je me retournai vers elle — Quoi? C’est bien ce qu’on avait dit, non? On venait, je récupérais ma vie de mec et on rentrait, non? — Calme-toi, honey… C’est bien ce qu’on avait dit, mais… — Oui, et puis moi, au risque de paraître curieux, j’aimerais bien que Lydie nous raconte "les trucs vraiment incroyables". Tiff me fit me rasseoir et Lydie entreprit alors de nous raconter son histoire. C’est dans la peau d’Eddy qu’elle s’était réveillée à mes côtés vers six heures et demie. Il lui avait fallu quelques secondes pour se souvenir de ce qui s’était passé et se convaincre qu’elle n’avait pas rêvé. — Je t’ai regardée, Sam, tu dormais là, juste à côté de moi, et moi, je bandais comme un taureau ! Je me souvenais de ce qu’on avait fait tous les deux, de ce moment où tout avait basculé, à cause de toi, oui, à cause de toi ! Juste parce que le mec avec qui je partageais une baise d’un soir s’était mis à rêver d’enfiler mes genouillères, mon manteau de cuir et de finir de me sauter en changeant de sexe ! J’avais envie, j’avais la gaule, ça me faisait trop drôle, tu peux pas savoir ! J’étais prête à te refaire l’amour pour te réveiller, et soudain, j’ai repensé ...
... comment on en était arrivé là, pourquoi tu m’avais réconfortée et empêchée de quitter le "Bout de la Nuit". J’ai revu cette scène, ce connard de Simon et cette grosse salope de Juliette. Ça a coupé tous mes élans et je te jure que c’est vrai, pendant une bonne demi-heure, je n’ai plus pensé qu’à ça : je voulais me venger, il fallait que je trouve quelque chose, quelque chose qui fasse qu’ils s’en souviennent pour toujours tous les deux ! Ça ne me suffisait pas de larguer Simon et de tout raconter à Henri, je voulais qu’ils en prennent vraiment plein la gueule elle et lui. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à penser que je pouvais tirer profit du fait d’être devenue un mec. Je me suis d’abord dit que ça me permettrait d’aller lui casser la tête et puis je me suis dit que c’était trop "petit joueur", que je pouvais faire mieux. Voulant détendre le climat, Phil intervint alors dans la discussion : — En plus, c’était pas forcément gagné d’avance, d’abord parce que je ne suis pas sûr que tu aies une grande habitude des bastons, et puis surtout parce que d’après ce que Sam nous a dit, ton Simon, il était plutôt du genre "Julot les gros bras" ! — C’est pas "mon" Simon… Enfin, en tous cas, je gambergeais grave, croyez-moi, je n’arrêtais pas de me dire "je leur garde un chien de ma chienne à ces deux-là" ! Et petit à petit, mon plan s’est mis en place. En fait, c’est cette expression en fait qui m’a donné l’idée, "un chien de ma chienne" : j’allais les punir… par où ils ...