1. Jours de grève (2)


    Datte: 30/11/2020, Catégories: Gay

    Le lendemain j’ai cours qu’à 10:00, mais je prétexte la nécessité d’aller à la bibliothèque pour prendre le bus de 6:45 conduit par "mon" Jeff. Inutile de dire que j’ai pas arrêté de penser à lui depuis qu’il m’a laissé hier au pied du bus. J’ai tellement peur de le rater que je suis à l’arrêt dès 6:30... Mon arrêt est le premier du parcours. Il n’y a personne pour l’instant. Je prie pour rester seul. Plus 45 approche, plus mon coeur bat. Et le doute me gagne. Qu’est-ce que j’espère, un gars la quarantaine, sûrement marié qui s’est amusé d’un lycéen gay... Je suis presqu’à rentrer chez moi gagné par la raison, mais trop tard le bus arrive. Je suis toujours seul. Je crois qu’on entendrait battre mon coeur à 50m. J’ai reconnu Jeff de loin, j’hésite entre sourire et honte, c’est perturbant. Le bus s’arrête, les portes s’ouvrent, Jeff me regarde de côté, un regard sur son rétroviseur gauche pour surveiller la circulation. Il esquisse un sourire : — je t’emmènes beau brun? Il éclate de rire. — bonjour — bonjour beau brun, t’es tout seul on dirait? — oui — je démarre vite alors... Il quitte l’arrêt et me regarde furtivement en souriant légèrement. Il a une chemise bleue à manches courtes, largement ouverte. Je le laisse conduire et vais m’asseoir à ma place avec vue. Il me regarde dans le rétroviseur et me fait un clin d’oeil. Je souris, conquis! Il s’arrête rapidement en sortie de village sur le parking du cimetière. À cette heure matinale on est sûr que personne va venir... ...
    ... Moteur éteint, il se lève, avance vers moi de sa démarche assurée et tranquille. Il m’interpelle : — alors ça va bonhomme, bien dormi? — oui, même si j’ai beaucoup pensé à hier! — j’imagine, moi j’ai mis du temps à débander après t’avoir quitté. Machinalement je baisse les yeux sur son entrejambe et vois une légère protubérance. Il ne relève pas et continue : — j’ai été touché qu’un jeune comme toi ait des vues sur un mec de 45 piges, ça me rajeunit un peu... Je rougis. Il me dit : — j’ai envie de t’embrasser... Et il s’approche sans attendre ma réponse, il sait déjà que j’ai envie, et il prend les devants. Ses lèvres se posent sur les miennes. Je retrouve l’odeur de cigarette et son parfum de mâle. Il a posé un genou sur le siège à côté du mien et se colle peu à peu à moi un bras tendu, main appuyée sur la vitre. Sa chemise est complètement lâche et me laisse voir son torse en entier, ses seins, ses tétons, le début de son bide... Il est enrobé, ça me plaît comme ça. Moi c’est surtout les poils que je vois. Il plaque mon visage sur son torse et me serre fort quelques instants : — tu m’as manqué Lionel. Il s’écarte et me regarde dans les yeux en souriant franchement avant de m’embrasser à nouveau, cherchant ma langue avec la sienne. En même temps, il déboutonne complètement sa chemise. Je pose mes mains sur lui sans attendre son invitation cette fois. Je bande. Il m’excite, je me laisse aller, en totale confiance. Je caresse son torse, ses poils glissent entre mes doigts, je ...
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