Mister Hyde - 18
Datte: 02/12/2020,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... n’y as pas ta place ce soir. De fait, les sièges étaient placés de telle façon qu’ils fissent face à la salle et Frédérique put distinguer que les tables les plus obscures étaient déjà très occupées. Elles s’installèrent définitivement à une table qui avait une vue dégagée sur l’estrade et restait suffisamment dans la lumière pour qu’elles pussent être vues. – Ici, serveurs et serveuses sont soumis. Nous sommes des femmes, ont nous enverra donc un homme. S’il te convient, passe ta commande et demande-lui de te lécher le pied. Sinon, renvoie-le sans commander et sans parler. Juste un geste de la main. On t’en enverra un autre. – Et si je veux une fille ? – Oh dis donc… Madame est coquine… Tu le renvoies à quatre pattes. On t’enverra une fille. Même rituel avec elle. L’alcool, bien qu’autorisé, n’était pas très en vogue dans le club, cela, pour éviter que les esprits, déjà échauffés par l’ambiance érotique des lieux, ne s’enflammassent. Elles commandèrent donc deux cocktails de fruits aux propriétés, évidemment, aphrodisiaques. Frédérique se plia exactement au rituel tandis que Julie poursuivait ses explications tout en dirigeant le regard de son amie vers tel ou tel point de la salle, vers telle ou telle table. Elles furent interrompues par l’arrivée d’un homme qui, s’inclinant devant Frédérique, lui demanda la permission d’user de sa soumise. – Miss Jeckill n’est pas ma soumise, adressez-vous directement à elle. Derechef, il s’inclina puis se pencha sur l’oreille de Julie ...
... qui, d’un mouvement de cou, déclina l’invitation. Cela faillit les distraire de l’entrée d’une femme. Elle n’était pas de prime jeunesse mais portait beau. Elle avait surtout une démarche royale. Avec beaucoup de grâce, elle accéda à l’estrade et retira sa fine cape de soie grège. Son corps, malgré quelques lourdeurs de hanches dues aux enfantements plus qu’au passage des ans, avait une prestance folle. Il était droit mais souple, délié mais nerveux. Elle ne portait sur elle qu’un porte-jarretelles et des bas à large bande de dentelles, de simples artifices qui servaient à masquer un rien de cellulite sur ses cuisses et le bas de son ventre. Sa poitrine, en revanche, était parfaite. Menue, aux tétons érigés, elle était juste assez oblongue pour être évocatrice et assez légère pour rester fière. Elle se mit à tourner, avec la grâce d’une ballerine, sur elle-même d’abord puis en cercles concentriques. Enfin, elle exécuta quelques pirouettes qui démontrèrent sa souplesse. Elle se pencha pour ramasser sa cape dont elle se couvrit et partit s’agenouiller au bord de la piste de danse. Il ne fallut qu’une minute pour qu’une domina s’approche d’elle et l’invite à la suivre d’un claquement de doigts. L’une derrière l’autre, elles s’éloignèrent vers un coin de pénombre. Les tractations durèrent à peine. La domina quitta la salle, la soumise reprit sa place. Frédérique fut fascinée par ce spectacle et le courage de la femme. Jamais elle n’oserait s’exposer comme elle venait de le faire ...