To be or not to be (8)
Datte: 05/12/2020,
Catégories:
Transexuels
Les jours qui suivirent virent une correspondance sms-tique acharnée entre moi et Alexia. De toute évidence, on s’était découvert pas mal de points et de centre d’intérêt en commun. On se revoyait régulièrement, en fonction de son travail ou de mien. Mais, je ne savais pas pourquoi, une petite voix en moi, me disait de garder cette relation secrète. La seule personne à qui je me confiai était Chloé, la vraie. Elle était toujours en couple avec sa photographe, Laurence, ce qui l’étonnait tous les jours. On ne couchait d’ailleurs plus ensemble. Cela s’était fait naturellement, sans concertation. Mais Chloé était restée ma meilleure amie, et donc ma confidente. Je lui parlai donc d’Alexia et Chloé me conseilla tout simplement de laisser faire les choses. Il se passerait ce qui devrait se passer. Alexia me proposa de diner au restaurant, et naïvement, je proposai à Chloé de venir nous rejoindre. C’est en voyant la mine déconfite d’Alexia que je compris que ce n’était pas une bonne idée. Malgré tout, elle fit bonne figure et le repas se déroula dans une bonne ambiance. Peu de temps après le café, Chloé et Laurence nous quittèrent. — Je suis désolée, dis-je. Je n’avais pas compris que tu souhaitais qu’on soit en tête à tête. — C’est ce que j’ai vu, répondit Alexia froidement. Elle me faisait ouvertement la tête. Elle ne s’éternisa pas et nous rentrâmes chacun chez soi. Le flot de sms se tarit brusquement. Et les miens restaient sans réponse. Je pensais que cela n’allait pas ...
... durer mais je me trompais. Je m’en ouvris à Chloé qui me conseilla d’aller la retrouver physiquement et m’excuser. J’avais beau m’habiller en femme, je n’en avais pas pour autant gagné leur psychologie. Je me rendis chez elle, ou du moins en bas de chez elle, un bouquet de fleur à la main. Je n’avais pas prévenu de mon arrivée. Alexia pouvait très bien rentrer chez elle après le travail ou pas. Je savais que mon attente serait longue. Alors j’attendis. Alexia n’arriva que tard dans la soirée. Son accueil fut glacial. — Qu’est-ce que tu fais ici ? — Je t’attendais. Pour m’excuser encore, dis-je en lui tendant les fleurs. — Tu tiens à moi ? demanda-t-elle La question me désarçonna. Je croyais qu’elle avait des sentiments pour moi. Mais son ton disait le contraire. — Oui, dis-je. Je crois. — Ah, tu crois ! Alors reviens me voir quand tu seras sure. Elle prit mes fleurs et entra dans son immeuble me laissant sur le trottoir. J’appelai un taxi, n’ayant pas le courage de prendre les transports en commun. Je me sentais bien avec Alexia. Cette fille me plaisait. Beaucoup. Elle avait la tête sur les épaules, était volontaire, et n’avait pas la langue dans sa poche. Tout le contraire de moi. On avait évoqué le sexe. J’avais parlé de ma bisexualité sans tabou mais en insistant sur ma préférence pour les femmes. Elle était hétéro, même si elle avait eu une expérience lesbienne, expérience qui ne l’avait pas vraiment marquée. Elle préférait les hommes viril, un peu musclé, mais pas trop, ...