1. Oncle Robert (1)


    Datte: 21/10/2017, Catégories: Gay

    -Je suis vraiment obligé d’aller chez lui ? -Sachant que je suis en train de t’y conduire, je pencherais vers un oui définitif. -Mais Maman, je peux rester tout seul à la maison ! -Il n’en est pas question Alex ! Dois-je te rappeler l’état dans lequel j’ai retrouvé la maison quand je partie trois jours ? -Mais c’était il y a un an, je suis beaucoup plus mature maintenant. -Trop tard. Et de toute façon, j’ai déjà appelé mon frère et il est très heureux de t’avoir avec lui pendant deux semaines. -Ça c’est sûr... -Pardon ? -Non, je n’ai rien dit. Ça craignait vraiment. Deux semaines à passer dans le fin fond de la campagne, sans réseau, sans internet, sans rien en fait. Tous mes amis étaient partis ensemble en vacances et moi je retrouvais là-bas. Je n’avais rien contre mon oncle Robert, loin de là. C’était d’ailleurs mon oncle préféré. Il venait à chaque Nouvel An et à chacun de mes anniversaires en famille, sauf pour 18 ans, que j’ai fêté la semaine passée. Il n’est pas venu justement parce que je le voyais une semaine plus tard. Je l’aime beaucoup. On a toujours été très proches lui et moi. Mais ça doit faire bientôt deux ans qu’on a pas eu une vraie discussion entre nous. À chaque fois qu’il repartait chez lui, il me faisait un gros câlin et un bisou au coin de la bouche. Ça ne me gênait pas, c’était mon oncle après tout ! -Ne t’en fais pas mon chéri, ton père est peut-être parti pour trois mois en Amérique mais moi je serai là dans deux petites semaines. -Ah bon ? Je te ...
    ... signale que la dernière fois que tu es partie en vacances avec tes collègues, tu es restée une semaine de plus. -Oh mon doudou, arrête de m’en vouloir. -Ne m’appelle pas comme ça ! -Et pourquoi ton oncle peut t’appeler comme ça ? -Parce que c’est lui qui a trouvé le surnom. -Oh tu es exaspérant. Vivement que tu travailles avec Robert, ça te forgera le mental et ça ne te fera pas de mal au niveau des muscles... Aïe, sujet sensible. Pourtant elle avait raison, même si j’avais horreur qu’on en parle et surtout qu’on s’en moque. J’étais assez frêle pour quelqu’un de 18 ans. Je mesurais 1m75 pour 65kg tout mouillé. Il faut dire que la puberté ne m’a pas encore touché. Et j’espère qu’elle arrivera un jour. Je suis totalement imberbe, aucun poil n’a jamais poussé sur mon corps à part sur mon crâne et sur mes arcades sourcilières et encore, je n’avais que deux minces sourcils. J’avais un visage fin, des pommettes hautes et des cheveux bruns en bataille. J’essayais tant bien que mal de m’intégrer dans l’équipe de rugby de mon village mais ma morphologie ne me le permettait pas. À la place, je lis beaucoup, énormément même. Je passe la plupart de mon temps dans ma chambre à bouquiner. Évidemment j’avais quelques bons amis avec lesquels je sortais chaque samedi au bar en bas de chez moi. Les mêmes amis qui ont ravagé et mis sans dessus dessous la maison de mes parents. Je ne peux pas leur en vouloir, j’étais peut-être le pire de ceux qui étaient présents ce jour-là. J’étais vraiment dans ...
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