Nuit et délire subtropical
Datte: 21/10/2017,
Catégories:
hh,
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hdanus,
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Je viens de me réveiller en sursaut ! La chaleur encore ! Le ventilateur a beau tourner, il fait une chaleur moite ! oh je m’y suis fait depuis que je vis ici, mais toutes les nuits je me réveille… Le choix entre allumer la radio, écouter un CD, me branler, aller pisser, me doucher… Je vais me doucher… L’eau tiède coule sur mon corps et vient apporter la fraîcheur tant désirée… Je ne me sèche pas… je ne me sèche jamais… Nu, je sors sur la terrasse en bois qui surplombe le par cette la plage… Les grillons font entendre leur gentil bruit… les vagues viennent régulièrement et doucement se briser sur la plage… Comme à minuit le générateur est coupé, et que seules quelques batteries permettent aux ventilateurs de tourner, toutes les lumières sont éteintes… seules la lune et les étoiles viennent illuminer le décor ! C’est… magique et intime ! C’est chez moi ! Je suis là depuis 3 mois… Comme d’habitude mon voyageur de père n’a vu aucun inconvénient à ce que je quitte Lyon où je déprimais, arrête le lycée où j’asphyxiais, et vienne me ressourcer dans notre maison du Cap Vert. Pourquoi le Cap Vert ? Parce que j’y suis né, il y a 18 ans, fruit d’une passion rapide avec une beauté locale.. D’elle, il ne me reste que la couleur cuivrée de mon corps, un goût atavique pour la rêverie et la fête, un amour inconditionnel pour le Cap Vert. Sans bruit, venu de nulle part, comme d’habitude, Paolo est venu s’accouder à la rambarde à mes côtés. Il ne dit rien, j’ai l’habitude. Et moi non plus. ...
... On se connaît depuis toujours, est-il plus jeune ou plus vieux que moi, je n’en ai aucune idée, et lui non plus… Père l’a trouvé un jour devant la maison, pas plus haut que trois pommes. Même pas adopté. Il l’a pris dans ses bras, l’a emmené à la cuisine pour le mettre dans les bras d’une domestique. Et depuis, Paolo est resté dans la maison ! Il ne parle pas beaucoup, mais j’aime beaucoup sa présence, et il se sent à l’aise avec moi. — Tu ne dors pas ? demande-t-il enfin— Trop chaud ! je réponds— T’as perdu l’habitude, hein ? dit-il en riant— Ouais… dis-je en baillant Paolo ! Qui lui a donné ce nom ? Mon père sans doute ! En tout cas, il m’est plus cher qu’un frère… que je n’ai pas d’ailleurs. La maison dort, il est 3 heures du matin, et nous sommes tous deux à écouter le chant nocturne de la mer. Paolo a posé la main sur mon cou. — Tiens Paolo, masse-moi un peu ! Il sait que j’adore ça ! Ca et qu’on me gratte le dos. Comme un chat qui ronronne, je laisse les mains de Paolo masser ma nuque. Je sais exactement à quel moment ses ongles vont descendre le long de ma colonne.. j’ai l’impression parfois que c’est mon esprit qui, par télépathie commande le mouvement de ses mains… A gauche… A droite… et le sentiment de bonheur vient à gauche… puis à droite… — À moi ! lui dis-je Il est surpris. C’est lui qui gratte, jamais moi. Mais Paolo a toujours obéi à mes désirs. Je ne sais pas pourquoi. Ça ne s’explique pas. Je le déplace devant moi. Il s’appuie contre la rambarde. Il est torse ...