1. Longtemps, je me suis touché de bonne heure


    Datte: 23/10/2017, Catégories: f, h, fffh, fhhh, collection, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Partouze / Groupe conte, occasion,

    ... encore maladroits dirigeaient sur le manche, lui procuraient des sensations telles qu’elle n’aurait pas été plus excitée en branlant le sexe dur d’un homme plein de désir… Elle se mit à jouer, pas trop bien, mais suffisamment pour que le plaisir commence à monter… Elle s’arrêta, car son corps devenait si brûlant qu’il lui fallait le rafraîchir : elle jeta sommairement un grand tee-shirt sur elle, alla à la fenêtre, l’ouvrit, prit une grande respiration dans le matin frais qui se levait. Ce fut alors qu’elle le vit : dans l’immeuble d’en face, un type la contemplait, avec autant d’attention que si elle était une apparition. Il était grand, bien bâti, portait (aussi négligemment qu’elle son tee-shirt) une simple serviette autour des reins, qui tentait de cacher un sexe visiblement dressé… La rue était étroite, les voitures en bas passaient, mais ils habitaient l’un en face de l’autre, au sixième étage d’un vieil immeuble : ils auraient pu s’adresser la parole. Mais on aurait dit que les derniers accords joués sur le violoncelle tenaient lieu de conversation. Ludivine regarda sans aucune hésitation l’homme, aussi longuement et aussi intensément qu’à l’inverse, il le faisait ; puis, rentrant dans son appartement, elle rapprocha son siège de la fenêtre, alla chercher son violoncelle. Elle retira son tee-shirt, s’assit, posa le violoncelle devant elle ...
    ... et l’emprisonna dans ses jambes. Les premières longues notes, perlées, de « chega de saudade » traversèrent la rue. L’homme dénoua sa serviette, empoigna son membre : Ludivine le regarda qui se caressait et se déhanchait sur la musique qu’elle jouait. Le bois frémissait contre elle, jamais elle n’avait joué ainsi… L’homme semblait maintenant pris d’une frénésie, et sa main allait et venait sur le membre qui tressautait, comme entièrement tendu vers elle. Alors, doucement, elle arrêta de jouer. Quand son archet vint mourir au bout du dernier accord, souriant à son voisin d’en face, elle retira l’instrument et le coucha à ses côtés. Mais ses jambes gardèrent l’écartement que leur avait donné le violoncelle, et l’homme put voir dans tous ses détails le sexe brûlant, humide et ouvert de Ludivine. - - - Marcel et Ludivine ne le savaient pas, mais dans chacun de leurs deux appartements, la très célèbre photo de Man Ray « violon d’Ingres », représentant une femme transformée en violoncelle grâce à deux ouïes tracées sur son dos, était reproduite et placée précisément au-dessus de leurs lits respectifs. Les ouïes de Kiki de Montparnasse frémirent légèrement, quand l’homme, éjaculant longuement, et la femme, qui se livrait ainsi à son regard, murmurèrent ensemble ce « oui » qui semblait se répercuter du portrait jusque dans leurs plaisirs « solitaires »… 
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