Petit jeu qualitatif - Histoires de Sexe

Petit jeu qualitatif

... sembliez m’écouter afin de voir si ce que je disais était vrai ou pas. Je me trompe ?— Je vous écoutais, c’est vrai… Il sourit, prenant son verre : — Vous semblez avoir l’art de ne pas répondre franchement…— Vous exagérez !— Non, non ! Nous avons déjà un peu travaillé ensemble plusieurs fois, et j’ai pu constater que vous aviez une certaine façon de répondre sans trop vous mouiller… Je soupire d’agacement : — Vu mon poste et vu mon boulot, j’ai intérêt à me méfier ! J’ai peut-être un poste de cadre mais je ne suis qu’une simple employée avec un salaire de simple employée… Par contre, en cas de problème quand ça foire, comme par hasard, là, je deviens une cadre responsable.— Je connais la chanson… c’est un cas que je rencontre souvent.— Donc pas besoin de vous faire un dessin, Damien.— Non, en effet, mais une fois de plus, vous avez plus ou moins évité le sujet… Je lève les yeux au plafond : — Vous ne lâchez jamais le morceau ?— Je respecte les procédures…— Les procédures ? Comment ça ? Il se penche vers moi, de l’autre côté de la table : — Chaque procédure possède, en général, un début et une fin. Il peut même y avoir plusieurs fins, mais je me dois de franchir les étapes une par une jusqu’à la conclusion finale.— Bref, vous êtes un pot de colle !— J’utilise cette expression dans un autre sens, mais il y a de ça, Sabine.— Dans un autre sens ?— Pour moi, « pot de colle » est relatif aux câlins… Je suis un peu fusionnel…— Vous ? On ne le croirait pas ! Vous donnez ...

... l’impression d’une personne qui s’en f… euh… qui semble être détachée de beaucoup de choses.— Bel euphémisme. Mais vous pouvez dire le mot : qui s’en fout. Nous sommes interrompus par le serveur qui apporte nos entrées. Après avoir avalé quelques crudités, je ne peux m’empêcher de demander : — Ainsi, vous êtes une sorte de gros nounours câlin ?— Belle image. Oui, c’est ça.— Et en même temps, un Maître implacable ?— Vous exagérez ! Quand je joue, je le fais avec application, et si possible, après en avoir su beaucoup sur mon sujet d’expérimentation !— Tout le monde ne raisonne pas comme vous… Il se penche à nouveau vers moi : — Parce que ce fut votre cas ? Pour toute réponse, je rougis. Il faudra que je me débarrasse de cette fâcheuse manie. Je respire un grand coup puis je me lance : — Parlons peu mais parlons bien : oui, j’ai eu ce genre d’expérience. Et les hommes qui se sont occupés de moi n’avaient visiblement pas les mêmes prévenances que vous.— C’est ce que j’avais cru comprendre. Ils vous ont appliqué leurs petits sévices sans trop se soucier de vous…— On va dire que j’ai été leur jouet… Mais heureusement pour moi, j’ai vite compris à chaque fois.— Combien de pseudo-Maîtres, Sabine ?— On va dire trois, non quatre, voire six… Ça dépend comment on compte les choses.— Quand même… J’esquisse un pauvre sourire : — Oui, quand même…— Sans parler peut-être d’autres petits amis qui étaient sur la même pente ?— Damien, honnêtement, je me demande pourquoi vous posez toutes ces questions ...