Trop bonne
Datte: 06/01/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... lien entre « ma tête » et la révélation de son infidélité ? Elle dissimule si bien ses actes et ses sentiments. Pourquoi lui révéler que je sais, puisque même prise sur le fait, elle continuerait à affirmer qu’elle n’aime que moi. - Non, on a gagné et je ne suis pas allé où tu supposes. Je ne m’appelle pas Antoine, je ne trempe pas mon biscuit dans tous les trous, moi. Je ne me fais pas astiquer par n’importe quelle main charitable ou vénale, moi. Peut-être devrais-je l‘imiter, ça me procurerait du prestige à tes yeux. -Donne-moi ton front, je parie que tu as de la fièvre. C’est ce qui te fait divaguer. Qui astique ? Ca ne va pas ? -Oui, je suis malade. Tes mains, elles sentent, c’est bizarre ? Elle porte ses mains à la figure pour vérifier et pour cacher la rougeur de ses joues -J’ai pelé un oignon. Il était pourri, oui, ça sent mauvais, tu as raison. Un oignon pourri qui sent mauvais; la métaphore me surprend : c’est l’impression finale laissée par l’attribut éjaculateur de ce malheureux séducteur, chassé, condamné à l’exil , au moins pour un temps -Viens avec moi sous la douche. Et ensuite tu verras que je vaux bien les tapineuses. Tu m’aimes? - Mais oui, autant que tu m’aimes, ma chérie. Et même un peu plus. - Ce n’est pas possible, mon amour. Pourquoi me punirais-je d’un égarement auquel elle vient de mettre un terme ? - Mais qu’est-ce que cette feuille ? Que fait ici le certificat médical d'Antoine? Ah ? Il est malade ! Un chancre ! - Oui, tu vois, j’ai bien fait de lui ...
... conseiller de consulter. - Et toi ? - Moi ? Ah ! Oui, il avait peur de la prise de sang. Je l’ai accompagné pour l’encourager, je me suis aussi fait prescrire un examen sanguin. Je suis en parfaite santé. - Hé ! Je t’avais dit que tu n’avais rien à craindre de ton mari. - Mais mon chéri, je n’ai jamais douté de toi. - Ah ! Bon. Alors cette histoire de préservatifs ? - Oublie ça ! C’est une erreur. Tu viens faire l’amour ? Allez, à la douche. - Demain, je ne suis pas bien, ce soir. Quinze jours durant je prétexte des maux divers, je vomis ou plutôt fais semblant de vomir, je me traîne, je pose un congé payé, je suis de mauvaise humeur, désagréable. Virginie me plaint, m’envoie chez le médecin. Un de mes copains a le sida. Un bon copain. Il me prête un certificat médical, une ordonnance. Je trafique ces papiers, je photocopie le montage, je laisse dépasser du tiroir de mon bureau les photocopies établies à mon nom. Virginie ne fait pas allusion à ces papiers, mais elle les a lus, un signet est tombé. Pendant deux ou trois jours je me sens mieux. A son tour Marie n’est pas disposée à faire des câlins. Hier elle a mis beaucoup de temps à faire les courses, est revenue avec un pain ! Ce midi Antoine nous rend visite. Virginie s’adosse à lui et prend un air solennel pour m’adresser la parole : - Mon cher ami (??????????), j’ai une déclaration importante à te faire. Antoine pose ses mains sur les épaules de Virginie, c’est sa façon de l’encourager. - Voilà. Je suis tombée amoureuse ...