Promenade en forêt - Histoires de Sexe

Promenade en forêt

... conclus qu’elle s’était quand même fait mal. Quand je suis arrivé des larmes coulaient d’ailleurs encore le long de ses joues. — Je me suis éraflée, la mains, les bras, les coudes.— Tu peux marcher ?— Oui— Essaie de faire quelques pas quand même… Elle ne boitait pas et trottinait comme un cabri. Rien de bien méchant, c’était une chance terrible après une chute de presque 3 mètres. Juste égratignée contre la paroi qui avait retenu sa chute. David et Franck nous ont rejoints : — Je suis vraiment désolé, dit le premier.— Tu peux l’être, répondit le second. Tu te rends compte que si elle était tombée d’en haut, il y a presque 6 mètres, elle se serait scratchée, elle aurait pu se tuer.— J’espère que Mika a amené la trousse de secours ? Ai-je demandé.— Ben oui, comme d’hab, elle est sous le siège avant. Et puis, comme tout le monde se proposait pour la soigner, et que moi ça m’agaçait : — Stop les gars ! un peu d’air s’il vous plait. C’est ma cousine, j’en ai la responsabilité, je vais m’en occuper, laissez-la respirer. Vous n’avez qu’à retourner à vos occupations. Je me sentais méchant, il n’aurait pas fallu me contredire, sinon j’étais prêt à frapper. Ils sont restés tous les deux comme deux ronds de frite : Stupéfaits. Je crois que je ne leur avait jamais parlé comme ça. Je n’avais pas l’habitude de m’imposer ainsi. Ils ont essayé de tourner ça à la dérision, en se mettant à plaisanter… mais, bienheureusement, Aline n’a rien fait pour les encourager. Au contraire, elle m’a ...

... suivi sagement jusqu’à la voiture. Une fois à l’écart, elle m’a quand même confié : — La jalousie, c’est pas joli-joli, mon bon cousin ! Le sang m’est monté à la tête, je suis devenu tout d’un coup écarlate. Jaloux moi ? Jaloux de qui ? Jaloux de quoi ? J’ai été sur le point de répondre une grosse connerie, plus grosse que moi, mais tellement grosse qu’au dernier moment elle s’est étranglée dans ma gorge. — Tu crois que je te vois pas depuis c’matin, qu’tu m’tires la tête à tout bout d’champ. C’est vraiment pas très agréable. J’veux bien comprendre qu’t’as une bonne raison pour ça. Et moi j’le sais p’t’être bien ce qui t’chifonne. Mais t’as une langue, tu peux jacter. C’est pas la peine de m’punir comme ça. Moi, j’t’ai rien fait, j’veux bien parler. Tout ça alors que j’étais bien sagement en train de m’occuper de ses blessures, prenant soin de la badigeonner avec une grande douceur. — Alors… tu veux qu’on fasse un tour pour en parler ? J’aimerais bien connaître quels sont tes idées à mon égard. Je l’ai suivie à contrecœur sur un petit sentier sablonneux. Je n’avais pas grand-chose à raconter, alors j’ai essayé de biaiser : — Ton bras te fait mal ?— Non mon bras ça va, ça pique un peu, mais c’est plutôt la paume de la main qui m’fait souffrir.— Tu t’es arrachée un bon bout d’peau, t’as les chairs à vif.— J’sais bien, j’tenais par le bout des doigts et puis ça a glissé et j’ai lâché. Ma main a frotté tout du long de la roche.— Et demain, tu risques en plus d’être sacrément ...