Le blé à moudre (2)
Datte: 17/01/2021,
Catégories:
Inceste / Tabou
... sait absent. Possible aussi cela ! Mais il revient de plus en plus souvent en catimini, sans faire de boucan. Il est souvent dans sa chambre sans qu’elle, elle le sache et il l’espionne. À d’autres moments, il tombe dans une espèce de déprime, se traitant de petit con pervers. De racaille, de voyeur, de saligaud aussi, enfin... tout un panel de mots choisis et sortis tout droit de la toile et des films classés X qu’il visionne de plus en plus souvent. Il passe en juin ses examens et c’est seulement grâce à une bonne mémoire que Daniel décroche enfin ce diplôme qui lui ouvre un boulevard pour des études supérieures. Il l’aurait volontiers raté, simplement par ce que cette réussite va l’envoyer loin de chez lui, loin d’elle. Mais il espère bien que cette séparation lui permettra de refaire surface. Ou alors il doit conclure avant de quitter le nid ? Là encore c’est un cruel dilemme, une lutte entre le bien et le mal, au fond de son cerveau malade. Malade ? Pas certain ! C’est lui qui pense ainsi, mais Rose n’a jamais fait une seule allusion à ce genre de choses. Elle aussi devient renfermée, minée peut-être par l’échéance et l’approche du départ de celui qui a occupé toute son existence, de ses jeunes années à aujourd’hui. Couper le cordon n’est pas simple pour sa mère non plus, il veut le croire et il l’imagine. C’est ce à quoi il songe en rentrant ce mardi. Il n’a aucune envie de s’éterniser au bahut et cet après-midi il fera l’école buissonnière. Du reste les examens passés, ...
... il ne voit plus trop l’utilité d’aller passer encore des heures pour rien avec d’autres jeunes de son âge, insipides et mal dégrossis. La maison est calme, mais une petite musique flotte tout de même dans le couloir qui mène à sa chambre. Ces notes viennent de la chambre de sa mère. Et Rose serait donc encore au lit. Pourvu qu’elle ne soit pas malade. Daniel avance donc lentement vers cette porte qui est close. Sans bruit, il fléchit sur ses genoux et colle son œil au trou de cette serrure qui le voit si souvent depuis quelques mois. Tout d’abord il ne distingue rien de particulier. Il sait d’où provient la musique en voyant la main qui augmente le son. Mais en y regardant un tantinet plus attentivement, il ne saisit pas de suite ce que cette patte a de bien particulier. Dans un premier temps, il pense que Rose a changé de bracelet et de bagues. Mais quand une autre main enlace les doigts de la première, le doute se lève. Deux femmes sont dans cette chambre. Il a le souffle un peu coupé devant ce qui s’offre à son regard. Une Rose nue, entièrement, intégralement. Mais l’autre aussi se trouve dans la même position et aucune des deux ne joue aux cartes ou à la marelle. De plus la position de leur tête ne laisse planer aucun doute sur l’activité à laquelle se livrent les femmes. Cette inconnue a la bouche qui court sur des lèvres que Daniel reconnait pour les avoir aperçues quelques fois ces mois passés. Et les mains qui écartent celles-ci sont bien féminines, il n’y a guère de ...