Plaisirs troubles - 4/5
Datte: 25/10/2017,
Catégories:
Entre-nous,
Les femmes,
... moi, une boule chaude de plaisir. Depuis ce mercredi, j’y pensais. Charlène, c’était différent. Une copine ? Quelque chose comme ça. Avec elle, c’était comme un jeu, un jeu olé-olé, d’accord, un jeu de sexe, mais un jeu. Avec Christelle ? Sans que je sache exactement en quoi, sans trouver les mots pour expliquer, je ressentais autre chose ... il y avait cette boule au ventre, la gorge nouée, et par-dessus tout la crainte de la décevoir. Christelle avait éteint la lumière. Elles m’ont caressée. Tout doucement. Je dis elles, mais en fait, c’est Charlène qui me caressait, pas Christelle. Elle, se tenait lovée tout contre moi, un bras passé sous mon cou. Moi je les ai jamais touchées, ni l’une ni l’autre. Pourquoi ? Bonne question ! Gêne ? Honte ? Retenue ? Je ne sais pas l’expliquer. Je suis rentrée à Paris comme prévu le dimanche en milieu d’après-midi. Bien sûr Babou m’avait fait promettre de l’appeler plus souvent. J’ai promis. Mais j’ai pas fait. Charlène m’avait amenée à la gare avec la voiture de Christelle à l’aller pour m’économiser les frais de parking, et c’est Christelle toute seule qui est venue me chercher. Elle m’attendait en bout de quai au milieu de la cohue de ceux qui descendaient du TGV comme moi, s’arrêtaient en rejoignant un proche venu les chercher, encombrant le passage de leurs valises et ralentissant le flot. Je l’ai reconnue de loin et elle m’avait vue aussi. Pantalon à pinces kaki, un foulard noué lâche dans l’échancrure d’un blouson court de cuir ...
... fauve, col relevé sous ses cheveux courts, elle me souriait tout le temps que j’arrive près d’elle. Elle a passé les bras sous les miens chargés d’un sac d’un côté, les magazines qui m’avaient occupés durant le trajet de l’autre et m’a serrée contre elle en plaquant un baiser sur ma bouche. De Charlène, cet accueil ne m’aurait pas surpris et sans doute que j’aurais ri en m’amusant de la réaction des gens autour. Venant de Christelle, ce baiser au milieu de la foule des passagers qui se retournaient sur nous en nous dépassant avait une saveur bien différente. Elle a relâché la pression de ses lèvres pour balayer mon nez du sien, petit baiser eskimo, en me serrant fort contre elle, plantées au milieu du flot des passagers. Elle a ri de mes joues cramoisies. Je crois qu’elle s’est trompée sur l’origine de cette rougeur, et s’est écartée de moi, a passé un bras autour de ma taille pour m’entraîner vers l’accès au parking : — T’inquiète pas ! Personne ne te connaît ! Elle avait cru que je rougissais à cause de ce baiser en public ? Franchement, tous ces témoins ne me dérangeaient pas le moins du monde ! Je rougissais de plaisir : que ce soit elle qui soit venue, qu’elle m’accueille d’un baiser. Je me sentais toute chaude à l’intérieur, avec de petits frissons partout. Dans l’ascenseur qui nous conduisait au parking, c’est moi qui me suis collée à elle pour un baiser. Je n’avais que ça en tête depuis le quai de la gare, et cette fois si j’ai rougi, c’était de fierté d’avoir osé. Elle ...