1. Plaisirs troubles - 4/5


    Datte: 25/10/2017, Catégories: Entre-nous, Les femmes,

    ... haussait les sourcils de surprise et souriait. Le monsieur qui était monté dans la cabine d’ascenseur avec nous s’était détourné en plissant les lèvres de réprobation, sa réaction déclenchant notre fou-rire. — Charlène n’est pas là ? — Sa copine est rentrée. — Sa copine ? — Tu savais pas ? Elle t’a rien dit ? Elle est avec elle depuis … bientôt deux ans ! Sophia part souvent en mission à l’étranger pour deux ou trois semaines. Elle est rentrée samedi. — Mais … je croyais … toi et elle … — Charlène et moi ? Non ! On se connaît depuis longtemps ! Et toi … son amie s’en fiche … enfin je crois ! Et puis si elle se fâche, je te défendrai ! — Mais … avec toi ? — Moi ? Mais … on est amies, c’est tout ! Il n’y a rien entre nous ! T’as bien vu, quand même, qu’il ne se passait rien entre nous ! — Vous étiez … toutes les deux … — Pour toi. — Ah … C’est vrai que je n’avais jamais rien vu entre Christelle et Charlène, pas un baiser, pas un geste. Je n’avais pas compris leur complicité autour de moi, à cause des inventions de ma collègue à l’hôpital, Cathy. — T’as l’air déçue ! Tu pensais que Charlène et toi ... — Non … pas vraiment ! Enfin, qu’on pourrait être amies … je suis un peu larguée ! Et … toi aussi t’as une copine qui va revenir de ‘je sais pas où’ ? — Ben … c’est vrai, y a une fille. Mais je sais pas trop où j’en suis avec elle. Je la connais pas depuis longtemps, et, elle aussi elle vient de rentrer, aujourd’hui, alors je sais pas. — Et elle était où ? A l’étranger elle aussi ...
    ... ? — Non non, à Nantes. J’étais tellement perturbée par ces histoires que j’avais à peine remarqué qu’elle me tenait les mains, qu’elle était tout près de moi, qu’elle cherchait mon regard, un petit sourire aux lèvres. Plus je fronçais les sourcils, plus son sourire s’élargissait. J’avais compris ? C’est de moi qu’elle parlait ? Je me souviens seulement que j’avais chaud, très chaud et que trop de choses se bousculaient sous mon crâne. Et puis elle m’a embrassée. Du bout des lèvres. Elle piquait de petits baisers sur ma bouche et se reculait, elle pressait mes doigts entre ses mains, m’embrassait encore. Quoi lui dire ? Trop de questions ! Un peu comme une fuite, pour échapper à son regard, parce que je sentais mes yeux piquer un peu, et que je ne savais pas quoi dire, que de toute façon les mots seraient restés coincés au fond de ma gorge, je me suis blottie contre elle, le visage au creux de son cou. Elle savait pas où elle en était avec moi ? Mais moi non plus je savais pas où j'en étais ! Le premier jour elle m’avait bousculée, parce que Cathy lui avait raconté que c’était ce que je cherchais, et … c’était bien ! La seconde fois elle m’avait pratiquement donnée en pâture à Charlène qui m’avait quasiment violée, et … c’était bien ! Et puis mercredi dernier j’avais dormi tout contre elle, et ça aussi c’était bien. Vraiment bien. Et ? Et quand je pensais à elle en rentrant sur Paris plus tôt dans l’après-midi, ensuite en la voyant sur quai de la gare qui m’attendait, et là, ...
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