C'est grave, docteur ?
Datte: 26/10/2017,
Catégories:
fh,
médical,
Voyeur / Exhib / Nudisme
69,
préservati,
pénétratio,
fdanus,
hdanus,
humour,
... c’est à peine si j’entends ce sympathique médecin me dire que tout va bien, je paye et sors, l’esprit dans la brume. Elle est repartie sans me prévenir, sans une explication, sans un adieu. Merde, quel con, moi qui croyais avoir trouvé la femme de ma vie. Je me remets au boulot comme un zombie. Sculpter me permet de penser à autre chose, de me libérer l’esprit. Mais aussitôt mes mains inactives, tout me la rappelle. Cette statuette qu’elle a caressée, ce restaurant où nous nous sommes découverts. Sans parler de mon appartement et de la chambre, où son odeur flotte encore. Sans oublier les croquis que j’ai faits et qui traînent sur un meuble. Je veux éviter de les regarder, de les toucher, mais la nature est faible, je ne peux m’en empêcher. Assis tristement à mon bureau, je feuillette mon carnet d’esquisses en me répétant en boucle :Pourquoi ? Parce qu’inconstantes sont les femmes, changeantes. Je n’irais pas jusqu’à dire traîtresses, mais presque. En tout cas ça me fait mal, là, à mon petit cœur fragile. Sous chaque gros ours sommeille une midinette. Peut-on faire une hernie du cœur ? Je veux jeter ces dessins quand il me vient une idée. Je descends à l’atelier, sors un vieux billot de noyer que je gardais pour une grande occasion et commence à l’étudier sous toutes les coutures. J’y passe la nuit, et bien d’autres heures, semaines et mois. ~oOo~ Notre maire, pour attirer les touristes dans notre coin, organise une grande fête des métiers d’art. Les artisans du département ...
... et d’ailleurs sont conviés à venir exposer dans notre petit village. Par artisans le maire entend ferronniers, céramistes, peintres, couteliers, verriers, ébénistes, photographes ou sculpteurs sur bois, pierre ou autre. Pas des plombiers ou maçons ! À cette occasion je transforme mon atelier en salon d’exposition. J’en profite pour vendre quelques-unes de mes créations. Le temps d’un long week-end, le village se transforme en galerie d’art géante, attirant toute une faune de touristes, curieux et amateurs éclairés. Cette année pourtant, le cœur n’y est pas. Je me force à sourire aux visiteurs et à donner des explications, il me tarde de retrouver ma tranquillité et la solitude pour lécher mes plaies. Justement, en parlant de visiteurs, un bedonnant dégarni, la soixantaine entamée baguenaude entre mes sculptures, semble apprécier un aigle, un angelot ou une tête de loup. Il se fige soudain devant une statuette, il l’admire de loin, l’examine de près, met presque le nez dessus, tourne autour de la console pour l’étudier sous tous les angles. — Monsieur…— Cette œuvre n’est pas à vendre, grogné-je de suite, teigneux.— Oh, dommage. Il tourne encore quelques secondes autour de la sculpture, je sursaute lorsqu’il hausse la voix. — Chérie, viens voir, vite. Je me demande quelle mouche le pique quandelle entre. — Regarde ma chérie, elle te ressemble, c’est stupéfiant. Il l’appelle ma chérie ? Elle vit avec un vieux ! Un vieux chauve ! Au ventre proéminent ! Quelle horreur. Le regard de ...