L'amant (2) Petit diable !
Datte: 04/02/2021,
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Première fois
Auteur : PapaTangoCharlieLa directrice-adjointeUn travail acharnéAu début du mois de juillet, Agnès avait effectivement pris ses fonctions de directrice-adjointe, ce qui s’était concrétisé par son emménagement dans son nouveau bureau. Elle avait désormais pour elle seule une surface trois fois supérieure à ce qu’elle avait avant. C’était une vaste pièce, vitrée sur tout un côté, par où entrait la douce lumière du soleil filtrée par un grand rideau blanc. On y avait installé un grand bureau directorial, très « design », au milieu duquel l’ordinateur portable d’Agnès paraissait ridiculement petit. Un profond fauteuil de cuir noir, dont le dossier remontait jusqu’aux épaules, tendait ses généreux accoudoirs à la locataire du lieu. Deux autres fauteuils, plus modestes, destinés aux visiteurs, lui faisaient face. Enfin, dans un coin de la pièce, entre la baie vitrée et une haute plante verte, était disposée une table basse entourée de trois petits fauteuils offrant un espace détente pour la directrice-adjointe et ses invités. Tout cela paraissait bien luxueux à l’ex-comptable qui n’en avait pas espéré tant.Elle se félicitait de ne pas avoir de vitre donnant sur le bureau du patron, contigu au sien ; avoir ce « vieux machin » sous ses yeux toute la journée l’aurait déprimée ! C’étaient des bureaux à l’ancienne, avec peu de vitrages internes et de nombreuses cloisons et couloirs. Elle préférait cela. Au moins elle n’était pas « en vitrine » à la vue de tous et puis elle trouvait ...
... cela plus propice à un travail serein.Si tout allait bien sur le plan professionnel, en revanche les choses étaient moins faciles sur le plan sentimental. Après ce mémorable lundi après-midi, elle regretta terriblement de s’être offerte à son jeune comptable. Dès le lendemain de ce moment de folie, elle fut prise de profonds remords et s’en voulut d’avoir été incapable de contrôler ses pulsions. Elle s’était conduite comme une vulgaire racoleuse, pire même, comme une catin !Pourtant, aux regrets se mêlait aussi un vague sentiment de fierté. Elle concevait une certaine vanité à avoir ajouté à son « tableau de chasse », tel un trophée, ce bel homme de quinze ans son cadet. La quarantaine est un âge difficile où toute femme a besoin de se rassurer sur son pouvoir de séduction et sur ce plan, elle avait été tout à fait satisfaite. Elle se demandait même parfois si ce n’était pas ce seul désir de paraître jeune et séduisante qui l’avait poussée à se conduire en prédatrice envers Antoine.Les jours suivants, elle évita soigneusement de le rencontrer. Elle s’enfermait dans son nouveau bureau toute la journée et se jetait sur le travail avec un acharnement peu commun. Était-ce pour oublier ou pour se faire pardonner ses incartades ? Toujours est-il qu’elle arrivait tôt, ne mangeait pas le midi et repartait tard le soir. Le patron fut ravi de voir à quel point son adjointe prenait son travail à cœur, mais il s’en inquiéta aussi. — Vous êtes encore là, Agnès, s’étonna-t-il un soir. Mais ...