En panne 2
Datte: 10/02/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... Serait-elle au courant du passage de l’inconnu (qu’elle ne connaît que trop bien), qu’elle espère et qu’elle craint à la fois.? Ou redoute-t-elle plus simplement de s’ennuyer en mon absence ? Son projet de m’aimer est-il compromis par ce contretemps ? Quoi qu’il en soit, elle ne manifeste pas la joie exubérante que j’aurais pu attendre à l’annonce de ma désignation pour cette mission de confiance…Qui sait si elle n’a pas obtenu mon éloignement comme récompense de sa complaisance. Débarrassée de moi pour une journée et une nuit, elle pourra se rouler dans le stupre et me cocufier jusqu’à plus soif. Quel flot de questions. De toute façon il y a autour de moi un jeu, un drôle de jeu dont je suis la cible. On se fout de moi, on complote, on me prend pour plus bête que je ne suis. Eh ! Bien jouons. Ce soir je ne montre aucun empressement amoureux, Monique s’abstient de provoquer ma libido, revêt une de ces affreuses chemises à fleurs en coton épais, sexy comme une poignée d’orties. A peine couchée, elle s’endort ou fait semblant de dormir. Avant, les rares veilles de séparation donnaient lieu à d’interminables folies, à des effusions sans fin, à des coïts enragés. Là, rien de rien, même pas une parole d’excuse ou de consolation, même plus le souhait de fêter mon retour amoureusement. Oui, tout change. Elle pourrait parler, elle devrait parler si elle a quelque chose à avouer ou une peur à exprimer. Elle dort ! Le mercredi matin, je feins un départ joyeux, Monique me serre ...
... fortement contre elle, le contact de ses seins m’émeut. Je pars, je vais placer ma voiture sur un parking et je retourne chez moi. De loin j’aperçois ma femme qui entre à la boulangerie. Je me hâte et vais me cacher dans ma cave, ni vu ni connu. Me voilà posté en espion dans ma maison. Ce n’est pas glorieux, mais je veux savoir ce qui se passera ce mercredi alors que tout le monde me croira très loin pour la journée et pour la nuit. Je prie pour qu’il ne se produise rien, je souhaite être victime de mon imagination et j’aimerais tellement avoir tort et être détrompé. Dans le fond, l’attitude étrange de Monique n’est peut-être que le résultat de l’état de ses organes génitaux en souffrance, la conséquence de son désarroi moral face à nos déboires. Le plus malade, c’est peut-être moi. J’ai inventé l’amant fantôme qui voulait m’expédier loin de chez moi le mercredi, jour de repos de mon épouse professeur des écoles, au moment où sa vaginite s’atténuait et allait se dissiper. L’amant malicieux se garantissait une folle journée. Ce devait être l’étalon au membre surdimensionné auteur des ravages et des dommages dont souffrait l’infidèle par un juste retour des choses. Oublieuse des suites, elle jouissait puis payait par la souffrance ses instants d’égarements. Suis-je fou ou Monique, malgré le danger d’une rechute, est-elle sur le point de recommencer ? Je suis dans cette cave pour être enfin fixé. Et s’il ne se passe rien, j’aurai l’air d’un crétin. Mais si elle me trahit, ma vengeance ...