La surprise - Histoires de Sexe

La surprise

... aussitôt et, en esclave voulant exaucer les vœux de sa maîtresse, suggéra : — Voulez-vous me voir nue, Madame ? Quelle question !… J’aurais voulu lui crier « oui ! » mais une voix lugubre et moralisatrice me l’interdisait. Cependant, j’étais incapable de lui dire « non », habitée par un violent désir dont les parties les plus intimes de mon corps commençaient à en témoigner. — N’hésitez pas Madame… je vous le répète : vous pouvez tout exiger de moi… J’exécuterai votre volonté comme je le ferais pour ma maîtresse, insista-t-elle.— Merci Inès… C’est très bien comme ça !…— Bon… Tant pis… fit-elle, espiègle.— Catherine m’a suggéré de m’adresser à vous… Vous avez, semble-t-il, des informations à me communiquer…— Que voulez-vous savoir, Madame ?— Par exemple, parlez-moi de cette soirée…— Ma maîtresse, comme elle le fait de temps en temps, a invité des amis…— Pour dîner ?— Oui, entre autres…— Vous minaudez, Inès… Soyez plus explicite, s’il vous plaît… demandais-je, adoptant un ton autoritaire.— Bien Madame… À l’invitation de Maîtresse Cécile, cinq personnes nous rejoindront vers vingt-et-une heures. Voulez-vous savoir qui ?— Oui, dites-moi…— Seront présents votre amie Catherine, Maître Serge et Sarah, sa soumise puis Géraldine et son mari… Avec vous, ma maîtresse et moi, nous serons huit…— Et alors ?— Nous dînerons – un traiteur s’occupe de tout – et, ensuite les festivités débuteront…— Quelles festivités ?…— Oh !… Madame !… Vous savez exactement de quoi il s’agit… ...

... ironisa-t-elle.— Dites quand même…— J’aurais dû dire « ré-jouissances », dit-elle en prononçant distinctement « ré » et « jouissance », le mot est plus évocateur… Cependant, il m’est impossible d’être plus précise car j’ignore totalement ce qu’ont imaginé Maître Serge et Maîtresse Cécile… Par contre, il y a une chose dont je suis certaine : Sarah et moi, nous serons très sollicitées ! exposa-t-elle, plus provocante que jamais. Peut-être, même, aurez-vous envie de vous joindre à nous, qui sait ? ajouta-t-elle en me défiant du regard.— Moi ?— Oui… Vous, Anna… J’étais choquée !… Non pas parce qu’elle osait m’impliquer dans son délire sexuel mais parce que cette fille – cette esclave ! – s’était autorisée une familiarité en m’appelant « Anna » au lieu de « Madame » !… Venant d’une autre personne, je ne m’en serais pas offusquée mais, de sa part, je considérais cet écart comme inadmissible. Pour qui se prenait-elle ?… Réalisant que j’entrais à grand pas dans son jeu, je gardais pour moi cette pensée belliqueuse et répliquais rudement, du tac au tac : — Pour qui me prenez-vous ?— Pour une femme en quête de sensations et de vertiges… N’est-ce pas vrai, Anna ? énonça-t-elle d’une voix suave. Elle me provoquait. C’était manifeste : son ton était malicieux, son regard, effronté et ses gestes, lascifs. Elle m’avait parfaitement évaluée et me savait vulnérable. Elle en profitait allègrement. — Voulez-vous un aperçu du déroulement de cette soirée ? enchaîna-t-elle, ne me quittant pas des yeux. J’étais ...