La Hase et le Rapace - 6
Datte: 23/02/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... conserver durant des heures entières. Au bout de vingt minutes elle, n’en peut déjà plus. Si elle se prosternait ? La position de la prière soulagerait sans doute son dos et ses épaules. Mais elle n’ose pas. S’il rentrait, juste à ce moment-là… De quoi aurait-elle l’air ? D’une tricheuse ! D’une femme sans honneur. Elle s’y refuse. Pour oublier son corps, elle se récite la première phrase du discours qu’elle a préparé sur les choses qu’elle ne veut pas faire : « J’ai lu, hier, certaines choses qui m’ont déplu et dont je voudrais vous faire part, bien qu’elles ne soient pas notées dans le contrat. » Cette phrase, elle la marmonne en boucle durant les vingt minutes suivantes. Huit heures dix. La clé tourne enfin dans la serrure. Evelyne est fière d’avoir tenu sa position sans faiblir, sans faillir. L’homme reste à la porte qui se referme sans un bruit. Il tient à la main un sachet de boulangerie, sans doute des croissants. Aucun des deux ne parle, aucun des deux ne bouge. Evelyne vit un martyr, l’homme sourit. Evelyne implore du regard, l’homme entre dans la cuisine. - Bonjour Demoiselle. - Bonjour Maître. - Levez-vous et venez me rejoindre. Comme elle est soulagée ! Ses bras tombent le long de son corps, ses jambes se déplient difficilement. Elle a un mal de chien à se lever et à tenir sur ses jambes. Elle avance néanmoins. On dirait une vieillarde. Il va vraiment falloir qu’elle se mette au sport… - Vous allez me servir ! dit-il, sans lui adresser un regard. Je serai sur le ...
... canapé. Elle prépare le plateau, le lui porte, le lui tend… - Je vais avoir besoin d’une table… Mettez-vous à quatre pattes ! C’est exactement ce qu’elle refuse, être chosifiée. Pourtant, elle obéit. Cela ne dure pas longtemps, à peine dix minutes. C’est assez pour avoir la confirmation qu’elle déteste ça. Quand il libère son dos du plateau, le plus naturellement du monde, elle se relève. Elle n’a pas besoin d’un dessin pour constater qu’elle vient de commettre une erreur en se mettant debout, le regard que lui lance son maître suffit pour comprendre. Le sourire qu’il arbore est lourd de promesses qu’il aura plaisir à tenir. C’est, à n’en pas douter, une lourde punition qui l’attend ; mais, comme il s‘agit, pour elle, d’une première, elle ne sait comment réagir. Après tout, c’est à lui de me donner ses directives, n’est-il pa le Maître ? S’il n’ordonne rien, comment puis-je obéir ? Elle décide donc de ne rien faire et d’attendre qu’il manifeste sa volonté. Calmement, elle laisse pendre ses bras le long de son corps et attend. Il est clair que l’homme n’apprécie que peu l’attitude de la jeune-femme. Peut-être espérait-il qu’elle s’agenouille en signe de contrition ? Elle ne lui fera pas ce plaisir sans en avoir reçu l’ordre express. Elle reste donc immobile et silencieuse et, plus le silence s’éternise, plus il est à craindre que la punition soit dure et humiliante. Elle profite de ce temps pour se préparer au pire ; il profite de ce temps pour préparer le pire… L’homme a bien ...