La Hase et le Rapace - 6
Datte: 23/02/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... maudit également de si mal connaître son corps, de l’avoir si longtemps laissé agir à sa guise sans lui prêter la moindre attention. Quelle conne ! Sa gorge brûle. Elle panique. Elle a tellement peu l’habitude de commander son corps que tout se dérègle, elle ne sait même plus comment respirer. Elle n’en peut plus, elle déglutit. Elle redonne à sa gorge l’humidité nécessaire à sa survie. Tant pis ! Tant pis s’il est mécontent, elle ne s’imposera plus ce supplice. Elle avale avec délice la salive, elle la sent couler sur sa gorge et en éprouve une véritable joie. Elle est en rage, elle lui en veut de ne pas tout lui dire, de ne pas l’avoir prévenue des risques, des désagréments qu’elle allait ressentir. Naturellement, c’est le moment qu’il choisit pour apparaître dans son champ de vision. Le moment où elle est en faute, le moment où elle désobéit parce qu’elle a abandonné la position exigée, le moment où elle est en colère, le moment où elle hésite à tout lâcher, à se lever et dire « ça suffit ! ». L’homme reste sur le pas de la porte à la regarder. Un sourire dont elle ne saurait dire s’il est malicieux, sardonique, ou tout simplement victorieux. Elle se lève, prête à renoncer. Mais elle n’achève pas son mouvement. Mieux, elle le contrarie pour s’agenouiller derechef et reprendre la position. Elle fait le beau, la langue pendante. Elle a honte. Mais ne sais pas de quoi. Est-ce d’avoir été proche de renoncer ? Est-ce de n’avoir pas renoncé et de retrouver cette posture ...
... qui la ridiculise et fait d’elle une bête ? Des deux, peut-être ? Des deux, sûrement. Elle attend, il observe. Espère-t-il qu’elle rompe le silence ? Espère-t-t-il la prendre de nouveau en faute ? Sa gorge s’assèche de plus belle. Elle sait qu’elle ne résistera pas et qu’elle déglutira, comme une chienne assoiffée. Le salaud ! Jusqu’à quand va-t-il la laisser comme ça ? Pourquoi ne dit-il rien ? Elle sent la colère qui remonte, plus puissante, plus dévastatrice. Elle tente de se calmer mais c’est au dessus de ses forces. Ses bras, ses cuisses, se mettent à trembler. De rage ? De fatigue ? Toujours la même réponse : les deux ! L’homme a dû sentir que son exaspération atteint son paroxysme. S’il patiente quelques millisecondes de plus, elle va craquer. Le souhaite-t-il ? D’évidence, non. Puisqu’il parle, sans cacher son rire : - Eh bien, jolie dame, on ne sait plus où on en est ? Il rit franchement, il est sarcastique, vexant, humiliant. Il n’y a dans sa voix, ni tendresse ni compassion. Il se moque ouvertement d’elle. Encore une fois, elle s’est fait avoir : faire le beau, c’est se comporter comme un chien. Or, un chien ne réfléchit pas, quand il a la gorge sèche, il rentre sa langue et imbibe sa gorge de bave, il se lèche les babines. Bref, il n’attend pas qu’un ordre lui soit donné pour le faire, il agit selon ses besoins primaires. C’est exactement ce qu’elle aurait dû faire, agir comme un chien, comme une chienne plutôt. Elle comprend que c’est cela, sa punition : être ...