1. Petite confession


    Datte: 29/06/2017, Catégories: f, méthode, revebebe,

    J’ignore si les choses se présentent pour tout le monde de la même façon. En ce qui me concerne, l’excitation sexuelle est épisodique et elle a le don de modifier fondamentalement ma façon de voir certaines choses. Ainsi, pour ne parler que du site Revebebe, les histoires que j’y lis me paraissent délicieusement troublantes ou tragiquement triviales selon que je suis ou non sexuellement réceptive. Quelle étrange chose que notre propre nature ! Elle nous domine au point de faire de nous ses jouets. Il m’arrive ainsi, certains jours, de ressentir une sorte de légère exacerbation de la sensibilité : la peau plus réceptive, l’esprit plus vagabond, le ventre plus émotif… Je sais dès ce moment que je cours le risque d’être tentée par des choses habituellement sans attrait, voire vulgaires. Si je travaille à mon ordinateur, une petite voix intérieure m’incite alors à faire un petit tour, rien qu’un petit tour, sur Revebebe. Un combat s’engage vite entre mon souhait de travailler sans perdre de temps et mon désir diffus de quelque chose que Revebebe pourrait peut-être m’offrir. Et c’est un combat vain, car je sais déjà que je vais succomber… Mais l’étrangeté ne s’arrête pas là. Lorsque je suis dans cet état magique, un peu fiévreuse – mais en même temps tellement grisée par une sorte de fraîcheur du corps toute particulière –, et que j’ouvre Revebebe, la quête commence. Car l’émoi qui est le mien peut grandir, mais il peut aussi s’évanouir. Chaque texte a ainsi son effet propre et ...
    ... peut, selon sa teneur, ajouter à mon ivresse ou me ramener brutalement sur terre. Il importe donc de faire le bon choix. Et les voies offertes pour guider ce choix sont nombreuses. Les « Dernières parutions », c’est un peu la loterie. « Les couleurs » et « les critères aussi », bien qu’il y ait là des thèmes qui m’inspirent et d’autres qui me glacent, ce qui a au moins le mérite de minimiser les effets d’une éventuelle déconvenue. Et puis, il y a les « Hit-Parades ». J’ai remarqué que, sans que cela soit le seul élément généralement pris en compte, la qualité stylistique s’y trouve souvent récompensée ; ce qui pour moi est primordial : je ne puis espérer accroître mon trouble si une faute de syntaxe me pousse à rire. Je suppose bien que la réceptivité face à un texte érotique est quelque chose de très personnel. Ainsi, en ce qui me concerne, je suis vite lasse des descriptions détaillées et explicites d’actes sexuels que l’on qualifie communément de « hard ». Ce qui provoque aisément le bouillonnement de mes sens, ce sont les récits de rencontres qui témoignent du trouble naissant et irrépressible chez des personnages qui ne le recherchaient pas de manière mécanique et préméditée. Somme toute, je suis émue par des émotions qui me rappellent les miennes. Etrange renversement des choses où ma candeur vaincue trouve les armes de sa défaite dans la candeur d’autrui en train de résister, de tenter de résister ! Vous voulez un exemple ? « 13, avenue Volvestre » d’Amanite, voilà un ...
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