1. Petite confession


    Datte: 29/06/2017, Catégories: f, méthode, revebebe,

    ... texte qui m’a fait un effet extraordinaire. Après cet aveu, vous allez peut-être vous dire : « J’ai compris : Isa Belle est une vieille fille délaissée qui ne trouve son plaisir que sur Revebebe et qui l’y trouve d’autant plus facilement qu’elle s’y reconnaît dans le personnage d’une autre vieille fille finalement libérée de façon inespérée de sa solitude ». Eh bien non, détrompez-vous ! J’ai la trentaine et pas mal de relations amoureuses, souvent ferventes et quelquefois jubilantes. Mais il est vrai que je ne puis non plus me priver du plaisir solitaire, rapport si mystérieux à soi-même… Il y a déjà bien des années, je m’étais essayée à l’écriture. Et j’avais envoyé à Revebebe huit textes. Il en va évidemment de l’écriture comme de la lecture : elle ne peut être entreprise que dans cet état si particulier d’excitation que je décrivais il y a un instant. Je ne puis personnellement comprendre celles et ceux qui rédigent des textes érotiques en état de froideur corporelle, si je puis dire. Ainsi, les hui textes que j’envoyai alors, je les ai tous écrits d’une façon que je rougirais peut-être un peu de vous décrire. Encore cela me tente-t-il bien sûr, ne serait-ce que pour bénéficier des émois dont cette rougeur témoigne et qu’elle peut aiguiser. Pour le dire d’un mot, il est arrivé, à l’époque, que mon doigt glisse sur le clavier… Je vous parle de mon excitation. Même si c’est moins plaisant, je dois aussi vous parler de mes réfrigérations, si je puis dire. Car je le disais ...
    ... en débutant, la nature est changeante. Et il m’arrive, parfois, durant des périodes relativement longues, de n’éprouver aucun attrait pour l’émotion sexuelle. Bien mieux, l’envie me saisit même en ce cas de nier ce qu’il y a en moi de sensuel et d’effacer les traces de mes égarements précédents. C’est ainsi que, un beau jour, désireuse de ne plus être liée à ces huit textes dont j’avais obtenu la publication sur Revebebe, j’ai coupé le cordon. Comment, me demanderez-vous ? Tout simplement en ouvrant la boîte « Mail auteur » que j’avais ouverte chez Yahoo et, dans la rubrique réservée au changement de mot de passe, en tapant à l’aveugle un nouveau code qui m’en interdirait définitivement l’accès. Ah ! Vous dire que je l’ai bien regretté ultérieurement, c’est peu dire. D’autant que, curieusement, j’en ai perdu le goût d’écrire. Il me semblait que les aventures de Justine et de Laura ne pouvaient être signées d’un auteur différent et je n’éprouvais pas l’envie de recréer de nouveaux personnages. Ce que j’ai également bien regretté, ce sont quelques messages particulièrement émouvants qui me témoignaient du trouble que mes récits avaient fait naître. Qu’il était désolant de se dire que des lectrices ou des lecteurs continuaient d’adresser des messages à Isa Belle sans que celle-ci puisse les lire ! Après tant d’années durant lesquelles j’ai si souvent repensé à ce jour fatal où je me suis coupée de ma boîte, poussée par une nouvelle et délicieuse excitation, j’ai pris la décision ...