1. Tranche de vie d'un presque vieux couple


    Datte: 01/03/2021, Catégories: f, fh, couple, amour, volupté, cérébral, Masturbation Oral pénétratio, ecriv_f,

    ... que je ne m’en aperçoive. J’en prends une gorgée entre deux moments forts de mon histoire, alors que je lève la tête pour savourer la tension et pouvoir mieux replonger. En fait, pensé-je en continuant la lecture de ma presque épopée romanesque, le souper se prépare aussi parfois tout seul chez moi. Pas besoin de fugitif un peu voyou mais combien séduisant… Je lève la tête pour observer mon homme. Jolies fesses… Ça, je le lui dis souvent à voix haute. — Jolies fesses!— M’ci Bon, on ne peut pas tout avoir. En tout cas, pas un souper délicieux et un intérêt concupiscent en même temps. Ce serait dommage de faire deux choses à moitié, quand même. Il continue à fouiller dans le réfrigérateur, le cul en l’air. Je me replonge dans mon chapitre, relis encore les deux ou trois dernières lignes pour me resituer et poursuis la lecture. Oh, les choses évoluent. Autant dans ma cuisine (Ça commence à sentir bon, dis donc) que pour mes héros du jour (Il commence à faire drôlement chaud, dis donc). Je prends une pause, replace la couverture sur mes pieds. La manoeuvre a un tout autre but: celle de me permettre de tenir le livre d’une seule main. Je glisse l’autre entre mes jambes. Je continue à lire, mais mes yeux se portent de moins en moins souvent sur les lignes et de plus en plus vers le plafond, que je ne regarde pas vraiment d’ailleurs. J’ai les yeux mi-clos. Je semble immobile et pourtant, les mouvements légers sous la couverture témoignent du contraire. Un parfum bien ...
    ... caractéristique se dégage de la chemise que je porte. Mêlé avec l’arôme du souper, il n’y a qu’un seul nom qui me vient à l’esprit. Si bien que lorsque les pas du propriétaire de ce nom s’approchent derrière moi, je les entends. Je laisse mon index là où il se trouve, mais mon coude cesse d’agiter la couverture. — Chérie, tu veux des carottes à la vapeur ou juste une con…— Concombre, c’est bien. Pas envie de légumes mous, ce soir.— Ben ok, mais j’ai pas de concombre. J’allais te proposer d’ouvrir une conserve. Par contre, si tu veux quelque chose pour remplacer ton concombre… Je m’enfonce dans mon canapé. Il ricane en retournant à la cuisine "Quand tu veux, hein!!", me crie-t-il de la cuisine. Mouarf… je sais je sais… mais… Ahhh! Je n’ai pas envie de quitter mon canapé pour le lit… et ma moiteur actuelle demande quelques attentions… hum… solitaires… encore… Et puis le souper brûlerait, non ? Je laisse passer l’invitation, sachant très bien qu’elle se renouvellera d’ici la fin de la soirée. Et sachant très bien aussi pourquoi il n’a pas insisté. Il sait. Je sais. C’est tellement bon quand j’invite, et j’ose tellement rarement, vraiment. Il sent tout autant que moi que ce soir, ce sera le cas… peut-être… Je ferme les yeux et me remets à fantasmer sur les invitations. Celles concernant l’héroïne de mon livre, celles qui seront fatalement lancées ce soir. Mon doigt, qui n’a pas quitté mon clitoris, effleure à nouveau ma chair en un lent mouvement circulaire. Je sens le renflement qui se tend ...
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