Moins par moins donne plus (suite) - Histoires de Sexe

Moins par moins donne plus (suite)

... Vraiment ? Le pauvre Ruis ne sait pas que je le mène en bateau. Il prend le compliment pour lui, car il pense que c’est lui qui me faisait l’amour. — Vraiment. Un homme nouveau.— Je dois t’avouer une chose, Peggy. Moi, pendant que je faisais l’amour avec Roxane, c’est à toi que je pensais. En dansant pour nous venger gentiment d’eux, tu as éveillé un désir.— Chut. Plus un mot. Hier, nous avons tous été un peu fous. C’est sans conséquence. Juste un coup de chaleur. Un peu trop d’alcool. Une plage ensoleillée. Chacun a eu des pensées qui après tout, peuvent être considérées comme un compliment pour celle ou celui qui en est la cause. Tu as pensé à moi. Pierre a peut-être pensé à Roxane. Moi, peut-être que… Roxane… Mais tout est resté au sein de chaque couple. Je me délecte de voir le visage de Ruis. Il brûle de m’avouer son échange avec Pierre. Il brûle de me dire que c’est lui qui m’a donné tout ce plaisir. Le pauvre ! — Je vais mettre un chemisier un peu moins collant. Un accident est si vite arrivé. Ne parlons pas de cette conversation aux autres, tu veux bien ?— Bien sûr. La matinée continue. Les autres viennent nous rejoindre. Avant midi, tout est terminé. Il me reste juste quelques cartons que je dois trier. Je verrai cet après-midi. La douche, l’apéritif largement arrosé. Le repas se termine qu’il est 3 h. Il fait toujours aussi mauvais. — Je suis crevée. Je ferais bien une sieste, dis-je. Pierre, tu ne veux pas te reposer aussi ? Pierre ne fait jamais la sieste. C’est ...

... un appel du pied pour une sieste crapuleuse. Il me suit. Les autres, bien sûr, comprennent. Dans la chambre, dès la porte refermée j’enlace mon mari. Tout en détachant la ceinture de son pantalon, je lui susurre à l’oreille. — Je n’ai même pas eu le temps de te remercier pour cette nuit.— Me remercier ? Mais de quoi ?— Ne fais pas ton modeste. Tu sais très bien ce que je veux dire.— J’ai tout oublié. Rappelle-le-moi. Il fait celui qui sait, mais qui ne veut pas dire. Le Chéri doit bien se demander à quoi je fais allusion. Dans son cerveau une question doit revenir sans cesse : (mais qu’est-ce que Ruis a bien pu lui faire ?). Finalement j’adore ce petit jeu. Si au début j’étais frustrée de savoir la vérité, m’enlevant ainsi une partie de mes illusions et des fantasmes associés, maintenant je me sens manipulatrice. Son pantalon est à terre. Le slip aussi. Pendant qu’il me regarde, attendant une réponse, je fais sauter la robe légère que j’ai revêtue après le rangement et la douche. J’avais fait exprès que Ruis découvre que je n’avais pas mis de culotte. Je me sentais perverse, vicieuse, caressée juste par ses yeux, mais c’était vraiment bon. — Tu n’avais pas mis de culotte. Coquine, je comprends pourquoi Ruis ne te quittait pas des yeux. Aussi il avait une drôle de tête lorsqu’on est revenus de courses. Et toi, pourquoi tu as été te changer ? Vous n’auriez pas… ? La question est plus un jeu qu’une vraie question. Pierre connaît ma fidélité et nous jouons souvent à nous « faire ...