Dentelles et Troubadours - Histoires de Sexe

Dentelles et Troubadours

... assistantes, débordées par l’afflux de poulettes. Elles lui conseillaient de faire une sélection. — Nous les gardons toutes, argumenta la patronne.— Toutes ?— Nous allons faire défiler toutes nos créations. La dernière, « Sylphes », mais aussi la rétro, « Années Folles », celle pour femmes actives, « Business Woman », pour les sportives, « Olympiques » sans oublier « Coquine ». Selon le capitaine Valentin qui dirige l’enquête, il faut lui laisser du temps pour arrêter l’agresseur.— Ça, pour lui laisser du temps, je crois que plus ça sera long, mieux ça sera pour toi. Elle rougit sous l’allusion malicieuse de son assistante. — Mesdames, mesdemoiselles, je vous suis reconnaissante au-delà du possible. Je sais que vous êtes en service et ne devez percevoir de gratification… mais sachez que chaque année, vous pourrez venir faire vos emplettes ici, gratuitement. Un murmure appréciateur parcourut l’assistance. — Mes assistantes vous expliqueront quelques petites choses : marcher sur un podium, vous habiller et déshabiller rapidement, vous serez amenées à porter différents modèles. Nous vous maquillerons et coifferons, nous allons prendre vos mensurations. Tout se passera bien. Le capitaine Van-De-Vlonck m’en a donné l’idée, je défilerai moi aussi avec vous.— Te voilà promu organisateur de défilés de mode ! Tu crois que je pourrais prendre les mensurations ? Pour toute réponse il reçut le magazineLui sur la tête. ~o~~o~~o~~o~ Le soir, fourbue, Héloïse vint chercher Valentin. — ...

... Capitaine, vous m’aviez promis une protection, je crois. Je serais rassurée si vous l’assuriez vous-même. Elle passait un doigt câlin sur le torse du policier. — Faut que je demande à ma supérieure.— Pas la peine, je lui ai demandé, elle est d’accord. Le commandant Mabell discutait avec la psy. — Tu as réussi à me le guérir, tout compte fait.— Il lui fallait juste un électrochoc.— Séduisant, ton traitement. Au fait pourquoi es-tu là ?— Cellule Psychologique, il n’est guère évident de se promener en sous-vêtements devant une foule. Et toi ?— J’aide le capitaine dans son enquête.— Tu ne serais pas un peu exhibitionniste, par hasard ?— Si peu, tout comme toi, je suppose.— Dire que c’est sur ordre de la ministre de l’Intérieur ! ~o~~o~~o~~o~ Le couple n’eut pas beaucoup de trajet à effectuer pour rejoindre l’appartement d’Héloïse, situé au dernier étage de l’immeuble. Valentin fit trois fois le tour des lieux, vérifiant les fenêtres et la porte d’entrée. Il dut toutefois se déchausser avant d’entrer dans le Saint des Saints. La chienne se lovait devant la porte. — Je te sers quelque chose, whisky, vodka, Martini ?— Tes lèvres, osa-t-il. Elle exauça son souhait. Se hissant sur la pointe des pieds, elle vint enrouler ses bras autour du cou du beau policier. Avec un sourire satisfait, elle posa ses lèvres sur celles de Valentin. Autant leur première étreinte s’était déroulée sous le signe de la fureur, autant ce soir ils se découvraient tendrement. Il goûtait la bouche de la jeune femme ...