1. Ilona


    Datte: 16/03/2021, Catégories: f, h, fh, ff, extracon, inconnu, sexshop, cinéma, voyage, train, toilettes, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, strip, vidéox, Masturbation intermast, Oral nopéné, fdanus, jeu,

    ... l’arrogant qui défiait les dieux et retardait à présent les TGV de trois heures. Il savait son vrai nom, et ne lui donnait pas le sien ! C’était inadmissible. Parce qu’Icare, c’était avant tout le plus charmant divertissement d’Ilona Bercovitz. Spirituel, sensuel, charmeur, il était le grain de sel dans la vie d’Ilona, sa petite évasion quasi-quotidienne. Cela faisait des mois qu’elle et lui s’échangeaient de longs e-mails plusieurs fois par semaine, sur des sujets variés tels que le sexe, l’érotisme, la pornographie et… le sexe. Icare était un passe-temps génial, comme un porno interactif sur mesure pour Ilona. Ça lui permettait de séduire, de plaire et de s’exciter sensuellement sans tromper son mari. Enfin, pas physiquement. C’était son petit jardin secret. Seulement là, il devenait légèrement envahissant, le jardin. Les règles étaient claires. Anonymat, respect, équité. Elle n’avait pas moyen de le contacter depuis le train. Chercher à Rennes un point Internet pour lui balancer un e-mail rageur horripila Ilona rien qu’à l’idée de devoir écrire à Icare depuis un lieu public. Ça se réglerait donc face à face. Elle allait se rendre à son maudit rendez-vous, mais ce débordement n’était pas attendu. Soit elle interrompait la relation, soit ils repartaient sur de nouvelles bases. Il l’avait suivie, il connaissait son nom, il pouvait arrêter un TGV. Pour Ilona, si l’anonymat tombait à l’eau, elle pouvait continuer une relation sur les bases de « respect, équité », mais l’équité ...
    ... impliquait qu’elle rencontre Icare et qu’il lui dise son vrai nom ; le respect, qu’il explique le coup du TGV. * Les rues de Rennes luisaient d’un crachin persistant. Ilona trouva rapidement la rue du Quai, près de la gare. Par chance, elle était en travers du vent et l’on s’y sentait à l’abri. Enfin, à l’abri du vent. Parce qu’à part ça, elle n’était pas spécialement rassurante. En fait, les seules enseignes allumées étaient celles des trois sex-shops miteux dont le quartier s’enorgueillissait, et les deux prostituées antiques qu’Ilona avait croisées au carrefour n’avaient pour client potentiel qu’un clochard ivre mort semblant suivre son chien. Comble de tout, Ilona, en s’arrêtant devant le 118, ne put que soupirer. Icare était très joueur ; l’immeuble était démoli. Bon, se dit-elle, ce doit être une énigme. Par quoi on commence ? Devenir brune ? Il a dit quoi ? La beauté, la vertu ? Je vais pas aller demander aux filles, quand même. Ben tiens, le clochard m’a repérée. Icare, c’est quoi ton plan pourri sous la pluie ? — P’tite pute ! Le clochard l’avait interpellée. — P’tite pute, tu m’fas une p’tite pipe, p’tite pute !— Euh… non Monsieur. C’est une méprise. Je ne… euh. Je ne « travaille » pas ici, s’excusa presque Ilona.— Pas p’tite pipe ? T’as en vacances ?— Non, je suis… enfin je ne suis pas en vacances.— T’as touriste ? Donne-moi cinq euros !— Non Monsieur…— Cinq euros ou p’tite pipe.— Il n’en est pas question.— Mais heu, donne-moi mes cinq euros.— Et pourquoi ?— Cinq ...
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