Ilona
Datte: 16/03/2021,
Catégories:
f,
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Voyeur / Exhib / Nudisme
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Oral
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... tempes. Quelque chose de chaud effleura ses cheveux. Pétrifiée, elle continua à fixer le film. Mais les minutes passèrent et les hommes ne la touchèrent pas. Tout au plus son voisin de droite, le balaise en costard, s’essuya-t-il la main sur l’accoudoir d’Ilona. Au bout d’un moment, elle réalisa qu’ils étaient partis, comme s’ils n’avaient jamais existé. Elle était déboussolée. Elle se leva sans savoir ce qu’elle allait faire maintenant mais, sous son pied, un craquement sec l’informa qu’elle avait marché sur quelque chose de fragile. Elle se baissa et ramassa le petit étui à lunettes en plastique qu’elle venait de fêler. Dedans, des lunettes de soleil roses, en forme de cœur, ainsi qu’une petite note : Machinalement, Ilona enfila les lunettes. Il faisait déjà si sombre qu’avec les verres teintés, elle ne distinguait plus que l’écran. La fille blonde à genoux avait la bouche ouverte et attendait la giclée salvatrice qui devait traditionnellement clore la scène. Mais avec les lunettes, en surimpression sur l’écran, on pouvait lire écrit en larges cursives roses : « Au 64, rue du Fer, les amies de Max sont toujours bienvenues. » * La pluie avait redoublé d’intensité. Ilona marchait vite en évitant les flaques. Pas question, se disait-elle, de chercher la rue de je ne sais quoi, ni de rencontrer quelque amie de Sam, Marcel ou Manu. Icare n’avait qu’à dire « Va au 64 rue du Fer et fais-toi passer pour une amie de Max », elle lui répondrait oui ou non. À part ça, elle n’en avait ...
... pas grand-chose à faire, que les amies de Max soient bienvenues quelque part. Tout ça pour finir trempée, à slalomer entre les pervers bite au poing, merci le jeu de piste ! Elle n’était pas contre un peu d’érotisme ludique et de mise en scène, mais uniquement si ça se cantonnait au confort douillet de son petit écran, par claviers interposés. Icare était d’ailleurs remarquablement appréciable sur ce point. Icare… Était-ce un des trois hommes dans le cinéma ? Ou même un quatrième. Elle avait vraisemblablement perdu connaissance à un moment. Quelqu’un aurait pu s’introduire dans la salle et déposer l’étui à ses pieds… Toujours est-il qu’elle rejoignait la gare, espérant trouver en chemin un café accueillant pour avaler un thé ou quelque chose de chaud. Tant pis pour la rencontre. Elle aurait une explication avec lui par e-mail. C’est alors qu’elle croisa la rue du Fer. Elle aurait pu ne pas la voir, même la traverser sans s’en rendre compte, puisqu’elle ne cherchait pas la rue du Fer. Alors pourquoi son regard fut-il attiré par cette tache bleue dans le coin de son œil, en haut à gauche ? C’était une plaque murale indiquant une rue, et c’était cette rue. Le cœur d’Ilona manqua un battement. Incompréhensiblement, la première chose qu’elle fit, quand elle put décrocher son regard de la plaque fatidique, fut la plus bête chose à faire pour quelqu’un qui ne cherchait pas la rue du Fer. Elle vérifia à quel numéro elle était. Son regard se posa alors sur un soixante-six en faïence ...