Bienvenue à Lastoral (2)
Datte: 23/03/2021,
Catégories:
Lesbienne
Si j’étais un narrateur bienveillant et précautionneux, je vous conseillerais d’arrêter de lire ces récits et de sceller vos yeux impurs. Cependant, je préfère vous féliciter chaleureusement et de vous récompenser d’avoir cédé à l’appel de Lastoral. Dans ma grande bonté, je vous autorise à lire cette histoire intense et torride entre deux sublimes femmes. Alors, installez-vous confortablement et laissez-vous transporter dans ce nouveau chapitre. La ville est en ébullition, non pas à cause de la chaleur certes inhabituelle pour un mois de juin, mais plutôt à cause de la grande fête d’investiture de notre toute nouvelle maire Amandine Dwenga qui se approche à grands pas. Cette fête est organisée par Paula Zaveiro, la mise en scène revient à Bianca Vicente qui a organisé rappelez-vous la fête du second. Elle est accompagnée de son jeune neveu Benjamin Mancini. Cette histoire commence par une conversation téléphonique entre Paula et Amandine, alors ne faites pas de bruit. — Comment se passe la répétition ? — Je n’ai pas fini de tout vérifier avec Bianca, mais il n’y a aucun problème majeur pour l’instant, fais-moi confiance. — Je sais que vous êtes méticuleuses et que ce n’est pas votre premier coup d’essai, mais on ne sait jamais. — C’est vrai que la fête du second tour a remporté un franc succès surtout auprès de toi, lui dis-je d’un ton moqueur. Elle éclate de rire. — Rejoins moi dès que tu as fini, j’aimerais retravailler mon discours avec toi. — D’accord, j’arrive aussi ...
... vite que possible. Je raccroche et Bianca me rejoint toute essoufflée. — C’était Amandine, elle voulait savoir s’il n’y a pas de problème. — Que lui as-tu dit ? — Je lui ai rappelé qu’il n’y a jamais de problème avec toi aux commandes et moi qui supervise. — À vrai dire, on vient de m’informer que l’on n’arrive plus à mettre la main sur les fanions. — Comment peut-on perdre une caisse aussi grande ? — Je n’en sais rien, Benjamin recherche à côté des stands et moi je compte aller voir dans l’église, tu veux m’accompagner ? — Bien sûr, on ira plus vite à deux. On se dirige vers cette gigantesque église d’après guerre. Le blanc des murs fait rejaillir le rouge délavé des briques, son énorme cloche cuivrée supportée par deux piliers usés par le temps s’accordent parfaitement ensemble. Les majestueux vitraux quant à eux transforment un simple rayon de soleil en une symphonie de couleurs. Reconvertie en salle polyvalente depuis bien longtemps, nous l’utilisons comme salle de stockage pour l’occasion. Une fois arrivée dans cette salle lumineuse, la panique m’envahit quand je vois toutes ces chaises empilées, ces gigantesques plaques servant d’estrade, ces malles métalliques et ces énormes caisses en bois entreposées ici, à tel point que l’on ne voit plus le fond de la salle. On se sépare chacune de son côté, je commence à regarder et à fouiller dans les cartons et les caisses, mais rien, jusqu’à ce que Bianca crie pour me prévenir qu’elle vient de les retrouver. — Fantastique ! ...