54.6 Dans le noir, on voit parfois clair.
Datte: 31/10/2017,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... été de main morte… enfin… de queue… ; je me sens écrase, endolori : mais tellement, tellement, tellement, comme le dirait mon pote Julien, tellement « bien baisé ». Oui, lorsque Jérém décide de se retirer de moi, je n’ai pas mon mot à dire ; sauf qu’aujourd’hui, en dépit du scenario post-coïtal que j’avais imaginé, le bobrun ne semble pas pressé de quitter mon petit cul. Oui, je suis toujours à quatre pattes sur le lit, envahi par sa queue, et le bogoss, épuisé, s’abandonne sur moi de tout son poids ; je savoure chaque seconde qu’il reste en moi, tout en me disant que lorsqu’il se retirera, ce sera, comme toujours, une petite mais intense déchirure. Lorsque le bogoss relève son buste, je m’attends à qu’il se retire de moi rapidement ; mais cet après-midi, je vais de surprise en surprise : les ondulations de son bassin semblent vouloir jouer les prolongations ; et ses petits coups de reins ressemblent de plus en plus à une envie de faire durer ce contact plutôt que le début d’une nouvelle quête de plaisir sexuel. Sa main revient se poser sur mon cou, sur ma nuque, elle empoigne, domine, caresse ; l’autre main se pose sur mes reins, elle saisit, chauffe, masse ; les deux s’agrippent à mes épaules, parcourent mon dos, atterrissent sur mes fesses : elles palpent, écartent, caressent, contemplent. Je nage en plein bonheur. Puis, sa main se pose à plat au milieu de mes reins ; elle exerce une pression légère mais déterminée. Le message est limpide pour moi ; je me laisse glisser ...
... vers l’avant, le bogoss suit le mouvement ; je me retrouve allongé sur le ventre, Jérém complètement abandonné sur moi, épuisé, supportant tout le poids de sa musculature, écoutant la vibration de sa respiration toujours profonde, haletante, reniflant la moiteur de sa peau, chaude de transpiration. Le bogoss est épuisé, certes, mais je sais aussi qu’il sait à quel point j’aime qu’il reste en moi après avoir joui ; alors, j’aime à penser qu’il reste aussi pour me faire plaisir ; j’aime à penser que, définitivement, il a appris à aimer me faire plaisir ; comme quoi, il suffisait de demander son attention, sa considération. Si seulement j’avais osé l’ouvrir plus tôt face à mon bobrun : peut-être qu’une toute autre histoire se serait écrite et déroulée. Je reste pourtant persuadé, avec le recul, que les choses n’arrivent que lorsqu’elles nous sommes prêts à les accueillir. Quelques instants plus tard, sa main collée à mes abdos maintient mon corps contre le sien pour nous faire pivoter sur le flanc, ensemble ; au passage, il se retire de moi. Dans la pénombre, le bogoss m’attire à lui et m’enserre dans ses bras. Son visage s’enfonce dans creux de mon épaule ; ses lèvres se posent sur ma peau. Je ne sais pas si ce léger frémissement de sa bouche que je perçois pendant un petit instant dans le creux de mon épaule peut s’appeler un « bisou » ou si c’est juste « un accident », un geste involontaire, un hasard de la position respective de nos corps. Peut-être bien que j’ai juste rêvé. ...