Folies sous les tropiques
Datte: 30/03/2021,
Catégories:
fh,
fhh,
hplusag,
piscine,
voyage,
vengeance,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
Oral
pénétratio,
confession,
occasion,
extraconj,
... étonnements. Il m’a habituée à ce prodige. En revanche, l’autorité du bonhomme est nouvelle. Il porte un uniforme irréprochable, plis impeccables, képi vissé sur la tête, fourragère à l’épaule, col d’un blanc immaculé et nœud de cravate on ne peut plus militaire, boutons briqués, épaulettes à galons, des souliers noirs astiqués qui brillent de mille feux et par-dessus tout une barrette – non, je corrige, une plaquette de décorations multicolores, d’une dimension démesurée. Je reste sans voix, passablement interloquée et accepte machinalement la serviette. Il tient encore dans ses mains un petit baluchon, qu’il dépose au sol avant de prendre un « garde-à-vous » surprenant. Ensuite, il attend ainsi, immobile. Que veut-il ? Que faut-il faire ? Repos, Colonel. Mes hésitations l’amusent. Il sourit, relâche et corrige ma bévue. Il n’était pas colonel. Il a pris sa retraite de la Légion étrangère avec le grade de capitaine. Pour moi qui n’y connais rien, cela ne change pas grand-chose, le bonhomme n’en reluit pas moins avec beaucoup d’éclat, au propre comme au figuré. Je voulais questionner le maître de maison à son sujet, cela ne s’est pas fait, je regrette. Qu’est-ce donc qui a conduit ce type au gardiennage ? Le paradoxe m’intrigue de plus en plus. Il y a de l’inconvenance de ma part à rester nue face à ce type tiré à quatre épingles et de surcroît domestique dans cette maison. En ai-je seulement conscience ? Non, je suis sur une autre planète. Je pourrais bien sûr vêtir mon ...
... peignoir mais cela ne me vient pas à l’esprit si tant est que j’aie encore mes esprits et de toute façon il me faudrait me lever, ce qui serait, semble-t-il, présumer de mes forces. Avant que j’aie réagi, le « colonel, capitaine, gardien » s’assied à mon côté sur le matelas et déballe son baluchon, lequel contient des bijoux et une liasse de billets. Il pousse le tout vers moi. — C’est pour toi. La requête qui suit est emberlificotée et maladroite. En clair, il me donne tout ça pour coucher avec moi. Vous sursautez. Moi pas ! Je n’y vois ni impudence, ni incongruité, parce qu’à aucun moment il ne m’a manqué de respect, parce que sa demande est plus une supplique et une prière, parce que son humilité est émouvante, parce que la tenue magistrale ajoute une aura extraordinaire au point d’ailleurs qu’on en oublie la modestie de son état et parce que, enfin, la fortune qu’il m’offre est visiblement considérable. Je n’ai pas besoin de compter. C’est cent fois le prix d’une passe dans les meilleurs quartiers, fut-elle aux Champs Élysées. Suis-je vénale ? Que cet homme m’évalue à ce prix me flatte. Suis-je anormale ? Devrais-je m’offusquer ? Désolée, cela ne me déplait pas du tout et tant pis si vous me trouvez cupide, débauchée, salope et tout ce que vous voulez. Le fantasme de la pute m’inspire… Le bonhomme me regarde, il attend ma réponse. J’hésite, signe que je récupère la raison, mais comment dire « non » sans le peiner ? Je réalise seulement que je suis nue mais cette fois, à ...