1. Folies sous les tropiques


    Datte: 30/03/2021, Catégories: fh, fhh, hplusag, piscine, voyage, vengeance, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Oral pénétratio, confession, occasion, extraconj,

    ... caboche. L’atmosphère, les lumières, la musique, la danse, le brouhaha, l’alcool, la fumée, les odeurs, la frénésie, ces corps à demi nus et moi-même qui le suis aussi, tout cela m’enivre. Je perds la raison. Je fais des choses puériles que je préfère ne pas raconter. Satan et ses sbires rôdent dans les parages. Comment me retrouvé-je dans la rue au bras de ce type ? Je ne sais pas, vraiment pas. Mes souvenirs de ces moments sont nimbés de brouillard. Il me souvient que j’ai eu des hésitations. Pourquoi ? Allez savoir… Moctar est pas mal de sa personne et interne de son état, en poste dans l’hôpital où travaillent mes nouvelles amies, infirmières. Elles me l’ont présenté ainsi que quelques autres types d’ailleurs. Pourquoi Moctar ? Pourquoi pas lui ! Autant demander à la loterie nationale pourquoi tel numéro est sorti plutôt qu’un autre. Si je le savais, à moi les billets gagnants et je ne serais pas à Saint-Louis ni avec Moctar. Qu’allons-nous faire ? Pardi, la soirée était d’enfer, pas besoin d’être sorcier pour deviner la suite… Ma tête déborde d’allégresse tandis que nous allons tous les deux d’un bon pas en direction de son appartement. L’autre goujat n’a plus sa place dans mon cœur ni dans mes pensées. Ce sagouin avec lequel je suis venue à Saint-Louis. Ce salaud qui m’a abandonnée comme une capote embrenée. Ce con qui préfère jouer aux cartes plutôt que me baiser. Celui-là même qui passe la nuit à téter ses paires et ses brelans en rêvant de couleurs, de quintes flush ...
    ... et de carrés d’as. Pendant ce temps, moi je rafle la mise. L’esprit de vindicte n’aurait-il pas soufflé sur les braises ? Peut-être, au début tout au moins, puis le désir a pris la relève et dès lors mes pas ne sont plus guidés que par l’espoir de félicité. Arrivée à la chambrée, j’apprends que mon interne co-loue avec un anesthésiste. Dans ce pays, la colocation est aussi courante qu’ailleurs parmi les célibataires pas trop argentés, explique-t-il, et pour l’occasion mes lascars partagent non seulement le studio, mais aussi le lit. Il me vient à l’idée qu’ils sont pédérastes. Ben non, pas le moins du monde, c’est les circonstances, parait-il. Il me semble comprendre que la promiscuité est provisoire. Bah ! La couche est suffisante pour nous trois, n’est-ce pas ? Je plaisante ! Mon état d’esprit est loin d’être aussi relax que je vous donne à croire : le type dort à poil sur le lit quand je pointe le museau à l’entrée de la pièce. Je montre un peu d’irritation, d’autant que le logement est petit et le bordel peu engageant. L’endormi se réveille sur ses entrefaites. Moctar joue l’embarrassé, l’autre fait l’ahuri mais le climat reste néanmoins débonnaire. De mon côté, les vapeurs d’alcool sapent mon jugement autant que mes tergiversations. Du reste la situation ne manque pas de piment. Mon humeur s’adoucit. Je n’ai pas trop l’envie ni le courage d’en faire un fromage, comme on dit, si bien que je mets de l’eau dans mon vin. L’importun se fait petit. Néanmoins, il est là et plus ...
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