1. Bal masqué (4)


    Datte: 01/11/2017, Catégories: Transexuels

    8- Marion retourna au lycée en jean, basket. Je mesurai la chance d’avoir eu un moment de pure intimité avec elle. Bien sûr, ni elle ni moi ne firent d’allusion à notre après-midi et je crois même qu’aucune de ses copines ne surent ce qu’on avait fait. Le bac arriva enfin. Je me rendis aux épreuves, assez confiant et résolu à obtenir les meilleures notes possibles pour espérer faire sortir Sarah de son placard. Mais il n’en fut rien malgré ma mention « Très Bien ». Mes parents ne firent aucun cas allusion à la possibilité de me travestir de nouveau. Et j’évitai de la ramener pour ne pas ajouter une nouvelle condamnation à mon sursis. A la demande de mes parents, je m’étais inscrit dans une agence d’intérim pur trouver un boulot pour l’été et financer mes prochaines études d’ingénieur informaticien. Très vite, on me contacta pour un poste de magasinier au supermarché local. Un métier physique, fait pour ma carrure d’athlète. En d’autres termes, je n’avais pas fini d’en baver. L’équipe du matin comptait une petite dizaine de membres, de tous les sexes, de tous les âges et de toutes les origines. Martine, la doyenne du haut des quarante ans, faisait office de chef. Je travaillais en binôme avec Driss, une jeune marocain de trois ans mon ainé. Il m’expliqua le métier, me donna tous ses trucs et astuces. On discutait beaucoup ensemble. Parfois, Martine passait et nous rappelait gentiment à l’ordre. Il était venu en France pour finir ses études et travaillait pour les financer. Il ...
    ... était parfois du matin, parfois du soir, parfois les deux. Il avait quasiment terminé et il ne lui restait qu’un stage à faire, stage qui commencerait en septembre. J’étais affecté au rayon frais. Pas le plus facile. Non pas à cause du poids des produits, mais plutôt de la température. Je naviguais entre chambre froide et les rayons réfrigérés. Fin de la première semaine sur les rotules et le soir, je ne faisais de vieux os allant me coucher avant le soleil. Puis la routine s’installa. Je terminais ma troisième semaine et je rentrai enfin pour prendre une douche relaxante. — Tu ne veux pas accompagner ta sœur ce soir ? proposa Maman. Elle est d’accord. Tu n’arrêtes pas de travailler. Sors un peu pour te changer les idées. Je fus tenté un instant de refuser mais si Léa était d’accord pour que je me joigne à sa bande, alors pourquoi pas. D’autant plus que je n’étais sorti en boite qu’une seule fois. Et puis, Léa avait beaucoup de copines. Il était vingt heures quand j’emboitais le pas de Léa. On se rendit dans Paris où nous attendaient déjà ses copines. Et Nadège. Les deux amoureuses s’embrassèrent passionnément. J’avais beau savoir qu’elles étaient en couple, les voir se rouler une pelle me mettait mal à l’aise. Et elles avaient fait des émules car Alicia et Elodie étaient aussi ensemble. Ce qui réduisit à néant mes espoirs de conclure avec une fille. On s’installa dans une pizzéria. Mais très vite je me sentis à l’écart. Pas facile d’intégrer un groupe déjà formé. Un groupe ...
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