L'homme en blanc - Histoires de Sexe

L'homme en blanc

Résumé :Sept ans après, François et Carole ont réussi à consolider leur couple en changeant de lieu et de mode de vie. Ils se retrouvent pour des vacances en amoureux, même si François constate que chez Carole, à l’occasion d’un rapport en pleine nature, les vieux démons semblent encore présents. Il décide de s’accrocher et de l’emmener danser au village puis de l’emmener où elle rêve d’aller : un café d’artistes. Lors des danses, il n’a pas remarqué l’homme en blanc… Cet échange me tire de ma torpeur. Devant notre table un homme tout de blanc vêtu que je ne connais pas est là, souriant. Je tourne vers Carole un regard interrogatif. — C’est le monsieur qui dansait la sardane à côté de moi, tout à l’heure.— Ah, ok.— Excusez-moi, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Robert, mais comme ça ne fait pas trop « classe » dans le milieu des artistes, je me fais appeler Bob.— Enchantée, moi c’est Carole et voici mon mari François.— Enchanté… Bob.— Je peux partager votre table et vous offrir un verre ? Il n’y a plus de place ailleurs.— Mais bien sûr, Bob. Carole a répondu sans me demander mon avis. D’ailleurs, ai-je un avis à donner ? Ravie de rencontrer un habitué des lieux, elle est déjà partie dans une conversation passionnée sur la peinture et la musique. Bob a demandé au patron, John (il doit s’appeler Jean dans le « civil »), de nous servir le cocktail de nuit « maison ». Il est très alcoolisé mais Carole le boit sans broncher en même temps qu’elle boit les paroles de Bob ...

... l’artiste. Je décide de m’accrocher et de faire l’effort de suivre et de participer à la conversation. Je sors les banalités suffisantes sur l’art pour ne pas être exclu. Carole semble ravie de me voir me mêler au débat. Bob aussi. Il a l’air sympa en plus. Je me détends. Bob nous explique sa vie d’artiste. Ses galères de début et comment il a fini par se faire une clientèle dans la peinture et la photo. Carole s’extasie : — Ah bon, vous êtes photographe aussi ? Il y a des photos de vous ici ?— Non pas ici. Mais il y en a dans mon duplex atelier. Pas loin Je flaire le piège. J’essaie de couper. — Vous nous les montrerez demain. On passera à votre atelier.— Pas de problème je vous y attendrai. Je vais rentrer me reposer. Danser la sardane à mon âge, c’est fatigant. J’ai bientôt soixante ans.— Oh, mais vous ne les faites pas, vous savez !— Vous êtes gentille.— Dis-moi chérie, si on en profitait pour rentrer nous aussi.— D’accord, comme ça on marchera un peu avec Bob. Mauvais calcul. On sort dans les rues étroites avec Bob. Il se trouve que notre route passe devant chez lui. — Entrez cinq minutes. Je vais vous donner un avant-goût de ce que je fais en photos.— Non merci, on reviendra demain je…— Allez mon chéri, juste cinq minutes. On entre dans cette villa au style mauresque dont la mer lèche les flancs lors des colères de la Méditerranée. Carole est impressionnée par les peintures. Une pièce est réservée aux photos. Sans surprise, je constate que ce ne sont pas des natures mortes. ...