Broadway !
Datte: 10/04/2021,
Catégories:
fh,
grossexe,
train,
amour,
hdomine,
cérébral,
revede,
Oral
humour,
Il paraît que le train c’est romantique, et que ça porte bonheur aux amoureux. Voilà qui tombe bien, parce que j’ai rendez-vous avec Roméo pour la première fois chez lui, et j’espère bien que le week-end sera rodéo ! Valise en main, lunettes noires, l’allure altière, je regarde mon train entrer en gare. Dans une paire d’heures, j’aurai sûrement l’air moins assuré, peut-être même les mains un peu moites, ou la gorge sèche, ou tout ça à la fois, mais qu’importe j’y vais ! Je m’installe côté fenêtre, rassérénée par le fait que, somme toute, l’attente sera de courte durée. Oui, c’eut été vrai sans compter les retards. Que serait un premier rendez-vous sans la douce romance des retards de trains ? Celle-là même qui nous fait piaffer d’impatience des heures durant, qui nous retient aimablement prisonniers bien au delà du nécessaire, dans une rame bondée et bruyante alors que notre âme n’aspire qu’au sexe. Aaaaah ! Bien sûr, le bar est fermé… rien à boire… rien à manger ! Et rendre l’attente plus agréable en se caressant la craquette dans les toilettes n’est guère possible non plus tant le lieu d’aisance est… indescriptible ; pour lutter contre le désœuvrement, j’écris mentalement des lettres de réclamation :« Si vos toilettes permettaient que l’on s’y sente assez bien pour s’y faire du bien, je prendrai plus souvent le train… » J’ai la vessie bien pleine aussi, elle fait pression sur mon bas-ventre ; j’hésite entre énervement et vague excitation. Le retard aurait-il un potentiel ...
... érotique sur ma pauvre vessie ? Une idée à creuser… Finalement je me laisse porter par mes pensées, et mes pensées filent toutes vers ce rendez-vous. Je dois quand même préciser que ce n’est pas exactement notre tout premier rendez-vous. C’est en fait le deuxième. Mais quand on aime, on ne compte pas, c’est donc toujours un peu la première fois, non ? Et puis, notre toute première fois a été si particulière qu’elle ne peut pas compter réellement, ou alors plutôt comme une hors-fois. Quelque chose d’unique et de magique. Je me souviens. J’aime bien me souvenir. Je ne faisais pas la fière cette hors-fois-là, toute mon assurance de femme épanouie dans sa belle trentaine avait disparu. Je ne sais pas expliquer cela. Sûrement parce que j’avais pressenti qu’il ne serait pas un amant comme les autres… La soirée avait été agréable, regards complices, sa main dans mon dos par moments, douce et ferme à la fois, sa voix chaleureuse. De mon côte, c’était un peu l’affolement général des sens, sans même l’excuse de l’alcool puisque je n’avais pas bu une seule goutte ; tout cela assorti de mon rire bête, le rire caractéristique de la femme qui rit moitié dans ton lit. À un moment donné, nous nous étions retrouvés seuls dans mon appartement, et il faisait sacrément nuit. Il y avait ce désir entre nous, bien palpable (si si…). Je riais à gorge déployée à tout ce qu’il racontait. Je me sentais infiniment maladroite… et cela m’était égal, j’étais bien ! Je désirais néanmoins, sans vraiment oser, ...